En Île-de-France, le niveau élevé atteint par les loyers n'en finit plus de dissuader, voire d'empêcher de plus en plus de jeunes de quitter le foyer parental. Conséquence : l'âge moyen du Francilien au moment de prendre son envol ne cesse d'augmenter.
Ce constat, on le doit à l'Agence départementale d'information sur le logement (ADIL 75) qui, dans sa dernière enquête, a passé au crible le parcours de décohabitation contrariée de 300 Parisiens. Pour 70 % d'entre eux, seule l’obtention d’un logement social peut leur ouvrir la possibilité de voler de leurs propres ailes. Qu'ils soient étudiants ou salariés, le principal obstacle à leur décohabitation reste le prix des loyers.
Des petits logements, il y en a. Pour preuve, les étudiants qui arrivent en région parisienne parviennent bien à se loger. Le problème dans le privé, c'est le prix ».
Jean-Claude Driant, géographe et professeur à l'Institut d'urbanisme de Paris.
Les jeunes préfèrent rester chez leurs parents
Le parc de logements sociaux s'impose alors comme la meilleure alternative pour trouver un toit. Si les loyers y sont plus accessibles, décrocher un logement relève du chemin de croix. La solution souvent considérée comme la moins mauvaise par les jeunes restent encore le maintien à domicile chez les parents. Pas forcément le meilleur moyen pour s'épanouir dans sa vie de jeune adulte.
Il y a un tel écart de loyers entre le privé et le social que, pour quitter le logement social, il faut bénéficier d'une promotion résidentielle en accédant à la propriété. Sans promotion résidentielle, on reste locataire ».
Jean-Claude Driant, géographe et professeur à l'Institut d'urbanisme de Paris.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)