Les prix de l'immobilier continuent d'augmenter mais les ventes ne sont pas au top !
La hausse des prix immobiliers n’a pas marqué de pause cet été et les marges de négociation continuent de s'amenuiser. Les ventes ont baissé mais moins que l'été dernier !
Dans l’ancien, les prix des logements gagnent 4,5 % en un an
À l’instar de la petite entreprise d’Alain Bashung qui « ne connaît pas la crise », la hausse des prix immobiliers ne marque pas de pause, pas même pendant l’été ! Ce rythme de progression soutenu est pour le moins inhabituel. En effet, comme le fait remarquer Michel Mouillart, Professeur d’économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « habituellement, la pression sur les prix se fait moins vive durant les mois d’été ». Mais avec des prix au m² qui enregistrent 0,8 % de hausse sur le trimestre et 4,5 % sur l’année, force est de constater que la tendance haussière, loin de faiblir, semble au contraire s’installer durablement...
Bon à savoir
- Les prix sont à la hausse dans 75 % des grandes villes.
La baisse des transactions est moins marquée que l'été dernier !
Si la torpeur estivale n’a pas affecté la hausse des prix immobiliers, il n’en va pas de même des transactions dont le volume se réduit, accusant une baisse de 20 % par rapport au mois de juillet. Michel Mouillart constate d’ailleurs que ce recul des ventes des logements s’accompagne d’une baisse de « la production des crédits immobiliers destinés à l’ancien ». Deux points méritent toutefois d’être soulignés. Tout d’abord, le recul estival des ventes est moins marqué qu’au cours des dernières années (20 % contre 25 voire 30 %). D’autre part, en année glissante, le rythme de progression des ventes des logements (+ 7,4 %) aurait plutôt tendance à se stabiliser.
Là où les prix immobiliers augmentent, les marges de négociation reculent…
Qu’on se le dise, les temps sont durs pour ceux qui aiment négocier… Et pour cause, les marges de négociation perdent encore du terrain. Qu’il s’agisse d’appartements (3,1 % du prix de vente) ou de maisons (4,5 %), la réduction pouvant être obtenue semble fondre à vue d’œil. Les maisons n’ont d'ailleurs jamais vu leurs prix aussi peu négociées depuis cinq ans, car comme le constate Michel Mouillart, « les ventes s’effectuent la plupart du temps sans révision des prix affichés ».
Bon à savoir
- C’est dans les régions Champagne-Ardenne et Limousin que les ventes des logements reculent le plus (10 % minimum).
- En Aquitaine et dans la région Paca, on assiste au contraire à une progression des transactions enregistrées.
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