Sur les douze derniers mois, les prix des appartements amiénois progressent de 5,4 %. Cette forte hausse va toutefois à l’encontre de la tendance générale, la plupart des grandes villes françaises voyant leurs prix immobiliers augmenter faiblement, voire reculer. Décryptage.
La dernière baisse des prix immobiliers à Amiens remonte à novembre 2016
Les prix signés, c’est à dire constatés au moment de la signature du compromis enregistrent une hausse annuelle de 5,4 %. Alors que, sur la même période, la plupart des villes françaises connaissent un ralentissement, voire parfois un recul de leurs prix, la préfecture de la Somme fait montre, immobilièrement parlant, d’une indéniable solidité. En effet, il faut remonter à fin novembre 2016 pour retrouver trace d’une baisse annuelle (- 3,4 %) dans l'immobilier ancien à Amiens. Auparavant, les prix des appartements amiénois n’en finissaient pas de baisser, mois après mois. Ils semblaient presque englués dans une spirale baissière tenace qu’une taxe foncière particulièrement élevée (en taux cumulé, pour l’année 2016, Amiens émargeait à 55,8 % contre 13,5 % seulement à Paris) contribuait à entretenir. À l’origine de cette « remontada » des prix immobiliers picards, on retrouve la conjonction de plusieurs éléments : une demande en hausse induite par des taux immobiliers à leur plus bas niveau (1,25 %, hors assurance, sur 20 ans pour les meilleurs dossiers) et une volonté d’acheter pendant que les prix sont encore relativement bas.
Les quartiers amiénois les plus (et les moins) prisés
C’est dans le quartier d’Henriville (rues Marguerite-Hémart-Férandier, de la Fosse-au-Lait, Charles-Dubois), très prisé des familles disposant d’un budget confortable, que s’affichent les prix de l’immobilier les plus élevés de la ville. Ont aussi la cote auprès des acquéreurs les biens situés en centre-ville (rue de la République, rue des Vergeaux) et dans le quartier Saint-Maurice, à l’ouest de la Citadelle. Parce qu'il est largement plébiscité par les étudiants (on en recense environ 30 000 dans celle de l’on surnomme la « Petite Venise du Nord » en raison des nombreux canaux qui la traversent), le quartier Saint-Maurice attire également les investisseurs en locatif. D’autre part, il est à noter que si les appartements des années 70 – aux charges de copropriété généralement élevées – sont quelque peu en perte de vitesse, il n’en va pas de même des amiénoises, ces charmantes maisons traditionnelles en briques et à étage(s) : la demande pour ce type de biens va crescendo ! Par contre, et en dépit d’importants travaux de réaménagement urbain, les biens situés au nord d’Amiens (le quartier du Pigeonnier, notamment) jouissent toujours d’une faible cote de popularité. Et cela malgré des prix immobiliers peu élevés.
Bon à savoir
- À Amiens, on recense 93 % de résidences principales.
- 34 % des Amiénois sont propriétaires de leur logement.
- 93 % des habitations sont des résidences principales.
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