Pour préparer sa retraite au soleil, il peut être intéressant d’acheter un bien immobilier à l’étranger et de le mettre en location en attendant de pouvoir y emménager. Mais quelles sont les démarches à suivre ?
Avant d'acheter un bien immobilier à l'étranger, prenez vos précautions
Lorsque l’on prépare un investissement locatif à l’étranger, il convient tout d’abord de bien définir son projet en se rendant directement sur place pour découvrir les caractéristiques de la ville, repérer les quartiers les plus agréables et effectuer des visites. Il est déconseillé d’acheter un bien par Internet sans l’avoir visité, de manière à éviter toute mauvaise surprise ultérieure. Il est également utile de se renseigner sur les caractéristiques du marché immobilier local, notamment sur les prix moyens au mètre carré. Attention aux fausses bonnes affaires : ce qui peut sembler bon marché du point de vue français est parfois trop cher par rapport aux prix du marché local. Le dynamisme de la ville peut également être un critère important. Les villes les plus dynamiques (notamment les capitales) ont davantage de chances de voir leur immobilier se valoriser avec le temps et il sera plus simple de trouver un locataire que dans les villes de taille modeste. Pour la recherche d’un locataire, il est conseillé de passer par un réseau immobilier local qui pourra notamment prendre en charge la signature du bail rédigé dans la langue du pays.
Penchez-vous sur la fiscalité avant la mise en location
L’achat et la mise en location d’un bien situé à l’étranger pose principalement des questions sur le plan de la fiscalité. À noter tout d’abord que les biens possédés à l’étranger doivent être déclarés auprès de l’administration fiscale française pour les propriétaires assujettis à l’IFI. De manière générale, la loi française impose aux résidents français que tout revenu foncier, y compris issu d’un bien situé à l’étranger, soit déclaré à l’administration fiscale française de la même manière que si le bien était situé en France. Toutefois, la France dispose de conventions fiscales établies avec la plupart des pays, notamment en Europe, pour simplifier les démarches et éviter les risques de double-imposition. Lors de la construction de votre projet, renseignez-vous pour savoir s’il existe une convention fiscale entre le France et le pays où vous souhaitez acheter votre bien. Si la convention fiscale indique que les revenus fonciers doivent être déclarés dans le pays où est situé le bien, le propriétaire devra remplir lui-même chaque année un formulaire envoyé par l’administration fiscale du pays concerné pour déclarer ses revenus fonciers et payer les taxes locales.
Bon à savoir
Les formulaires envoyés par les administrations étrangères ne sont pas rédigés en français. La langue locale et l’anglais sont privilégiés.
Des conventions fiscales existent entre la France et certains pays d'Europe
Avec l’Espagne, la Grèce ou le Portugal, la France dispose de conventions fiscales : les revenus fonciers issus d’un bien situé dans ces pays sont uniquement imposés par l’administration locale. Attention toutefois : en Espagne, les propriétaires d’un bien qu’ils n’habitent pas eux-mêmes sont également soumis à l'« impôt sur le revenu des non-résidents » et en Grèce, l’absence de cadastre peut donner lieu à des procédures complexes en cas de litige avec un voisin. Dans d’autres pays comme l’Italie, les conventions fiscales permettent uniquement d’empêcher les cas de double-imposition, sans dispositions particulières concernant les revenus fonciers. Ceux-ci doivent donc être déclarés en Italie et en France, et donnent lieu en France à un crédit d’impôt pour éviter une double-imposition.
Bon à savoir
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