En France, le nombre de logements inoccupés a augmenté de 3,4 % par an entre 2010 et 2015 : un rythme de croissance 6 fois plus élevé que dans les années 90 !
Un taux de vacance de presque 10 % dans les grandes villes
En France, les logements vacants augmentent à un rythme plus soutenu qu’auparavant. Leur nombre a progressé de 3,4 % par an en moyenne entre 2010 et 2015, soit un rythme de croissance 2,5 fois plus élevé qu’entre 1999 et 2010 et 6 fois plus élevé qu’entre 1990 et 1999. Ainsi, en 2015, 2,8 millions de logements sont vacants en France, soit 8 % du parc de logements. Notons qu’entre 2010 et 2015, dans les métropoles régionales, le parc de logements vacants augmente moins vite qu’ailleurs, mais le taux de vacance y est élevé (9,5 %). Dans les périphéries de ces métropoles, la vacance de logements est plus faible en proportion, mais sa croissance est plus prononcée. Ceci peut témoigner de la perte d’attractivité d’une partie du parc, accélérée par une augmentation des constructions neuves. Dans les moyens et petits pôles urbains, ainsi que dans les communes isolées, le rythme de progression de la vacance est similaire à la moyenne nationale.
Bon à savoir
La France compte 3 millions de logements inoccupés !
Le nombre de logements inoccupés est moins élevé dans les zones tendues
Dans les métropoles régionales, le taux de vacance est toujours plus élevé dans les villes-centres que dans leur zone d’influence. En 2015, parmi les 23 aires urbaines peuplées de 400 000 habitants ou plus, les écarts entre villes-centres et la moyenne des communes de banlieue sont particulièrement marqués : plus de 4 points, au sein des aires de Douai - Lens, Nice, Avignon, Rouen, Grenoble, Nancy et Caen. A l’opposé, la vacance est plus équilibrée (écart inférieur à 2 points) dans les aires de Lyon, Toulon, Bordeaux, Nantes, Marseille - Aix-en-Provence, Strasbourg, Clermont-Ferrand et Rennes. Par ailleurs, nous constatons que lorsque le marché immobilier est tendu, avec une offre de logements inférieure à la demande, le taux de vacance est en moyenne moins élevé. Dans les 27 grandes aires urbaines où le marché est tendu, le taux de vacance atteint en moyenne 6,7 % contre 8,6 % dans celles où le marché est moins porteur.
Littoral : une vacance moins élevée grâce aux résidences secondaires
Dans les stations balnéaires ou de montagnes, le développement des résidences secondaires permet de limiter l’abandon du parc résidentiel.
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