Récupération d’eau de pluie : les meilleurs usages de l'eau et comment bien la stocker

Laetitia Lapiana
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Vous vivez dans une maison avec jardin et ne disposez pas encore d’un récupérateur d’eau de pluie ? Si vous êtes soucieux de préserver l’eau potable en limitant votre consommation domestique, mais aussi de faire un geste pour la planète, cette solution coule de source pour arroser votre jardin et éviter le gaspillage. Comment bien choisir son récupérateur d’eau de pluie et son volume ? Pour quels usages ? Suivez le guide !

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Récupérateur eau de pluie
Les cuves aériennes ou hors-sol sont les plus courantes, souvent installées à même l'abri de jardin pour collecter les eaux pluviales qui s'écoulent de son toit. ©Getty Images
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Récupération d’eau de pluie, bon pour la planète et le portefeuille

Dérèglement climatique, intensités pluviales, sécheresses historiques... Sans compter les mesures de restriction d'eau dans nombre de départements en « état de crise ». L’eau est un ressource naturelle précieuse de plus en plus rare qu’il est devenu nécessaire de préserver.

Et quand on sait qu’il faut compter en moyenne 15 à 20 litres d’eau par m² de jardin pour son arrosage, et que cet arrosage peut être quotidien durant les mois chauds, le volume de consommation d’eau potable dévolu à nos espaces verts est conséquent.

En contrepoint, il est important de rappeler qu’il existe plusieurs usages domestiques autorisés pour lesquels il n’est pas nécessaire de solliciter de l’eau potable.

Eau de pluie, quels sont les usages autorisés ?

Bien stockée, l’eau de pluie, une eau douce peu calcaire qui n’entame pas les nappes phréatiques, peut être réutilisée pour de nombreuses tâches domestiques. Une pratique écologique et bonne pour le porte-monnaie puisque, selon l’Ifep (Industriels français de l'eau de pluie), la réutilisation d’eau de pluie permet en effet d’économiser jusqu’à 44% du volume d’eau potable pour une maison individuelle via des usages spécifiques : arrosage du jardin et du potager, lessive à la main et machine à laver, toilettes pour le remplissage de la chasse d’eau, nettoyage des sols intérieurs, de la voiture, de la terrasse et des espaces extérieurs, ainsi que leurs équipements, etc.

Récupérateur d’eau de pluie, comme ça marche ?

Conçues pour collecter, stocker et réutiliser l’eau de pluie, les cuves de récupérateurs d’eau de pluie se déclinent en plusieurs formats (aérien, sous-abri, souple ou enterré) et peuvent être raccordés aux descentes de gouttières pour récupérer les eaux tombant sur le toit de la maison, du garage, d’une terrasse ou d’un abri de jardin.

Selon vos besoins en la matière, la taille de votre maison, du jardin et les usages que vous souhaitez mettre en place, il existe une grande variété de modèles, dont le choix sera essentiellement dicté, en marge des considérations pratiques et esthétiques, par la contenance, soit la quantité d’eau de pluie stockable dans la cuve.

Parmi les paramètres à prendre en compte pour déterminer le volume de la cuve adapté à ses besoins, la pluviométrie locale est un indicateur clé car elle permet d’avoir des données fiables sur la quantité potentielle de récupération d’eau de pluie annuelle dans son secteur de résidence.

Quels sont les principaux types de collecteurs d’eaux de pluie ?

1. Les cuves aériennes ou hors-sol

Fabriquées en résine de synthèse, elles se déclinent en une grande variété de coloris et de design, du plus basique au plus original, prenant la forme d’une jarre, d’un tonneau, d’une amphore ou d’une colonne romaine... Elles peuvent prendre place (selon la contenance) aussi bien sur un balcon qu’une terrasse ou dans le jardin. Leur contenance varie de 200 à 2000 litres et elles sont parfaitement adaptés aux besoins les plus courants, sachant que pour un jardin de taille moyenne, l’arrosage requiert environ 1 000 litres d’eau par semaine.

Accessibles, faciles et rapides à installer, les cuves hors-sol sont généralement équipées de filtres et d’un robinet situé en bas du réservoir, permettant de remplir un arrosoir ou auquel on peut raccorder un tuyau d’arrosage. Il est aussi possible d’installer une pompe immergée pour donner de la pression et faciliter l’arrosage au tuyau ou utiliser un nettoyeur haute pression.

À noter qu’il est crucial d’installer ce type de cuve sur un terrain plat et stable, ce qui peut nécessiter la création d’une chape de béton pour supporter le poids du récupérateur en pleine charge.

2. Les cuves enterrées

Elles sont préconisées pour des besoins plus conséquents, relatifs à la taille du jardin mais aussi à l’éventail des usages domestiques envisagés. Ces cuves offrent de fait des volumes plus importants, pouvant aller jusqu’à 5 000 voire 10 000 litres, et intègrent d’office une pompe pour bénéficier de la pression et acheminer l’eau jusqu’à la maison.

Conçues avec des matériaux rigides (acier, béton, polyéthylène haute densité PEHD…), les cuves enterrées sont plus complexes à installer. Elles nécessitent des travaux d’aménagement et de terrassement pour la création d’un trou, des raccordements des gouttières et des canalisations selon les postes à alimenter et au tout-à-l’égout ou au réseau d’assainissement individuel pour l’évacuation du trop-plein. Les travaux s’achèvent avec l’installation de la station de pompage et du système de filtration.

Autant dire que le budget global est bien plus élevé que pour une cuve aérienne, l’installation complète d’un système de récupération d’eau de pluie, pose et main-d’œuvre incluse et hors prix de la cuve, étant de l’ordre de 2 000 à 6 000 € TTC, même si le budget global dépend avant tout de la complexité du projet.

Si vous optez pour une cuve reliée au réseau domestique, la réglementation impose d’effectuer une déclaration d’usage sur papier libre auprès de la mairie de votre commune puisque, une fois utilisée, cette eau sera évacuée vers les réseaux d’assainissement collectif.

Quel volume de cuve pour quels usages ?

Comme déjà vu, le volume de la cuve de récupération d’eau de pluie dépend de plusieurs facteurs. Pour une utilisation dévolue uniquement au jardin, il faudra bien sûr tenir compte de sa superficie, mais aussi des zones nécessitant un arrosage régulier (le potager, les massifs de fleurs et arbustes, les plantes en pot, le gazon...) dont la surface est de facto inférieure à celle de la totalité de la parcelle.

Pour donner un ordre d’idée du volume de cuve nécessaire pour un arrosage à l’eau de pluie, selon la typologie du jardin :

  • de 300 à 500 litres pour l’arrosage d’un petit potager et de quelques pots de fleurs ou aromates ;
  • de 500 à 1 500 litres pour l’arrosage d’un potager, des massifs et des fleurs pour un jardin de moins de 500 m²;
  • de 1 500 à 3 000 litres pour l’arrosage d’un jardin de 500 à 1 000 m² ou plus.

Côté usages domestiques, voici une estimation des volumes d’eau nécessaires pour les tâches les plus courantes et adaptées à l’utilisation de l’eau de pluie :

  • 200 à 300 litres d’eau pour laver une voiture ;
  • 35 à 60 litres d’eau pour un cycle de lavage à la machine à laver ;
  • 6 à 12 litres d’eau par chasse d'eau tirée, soit une moyenne de 46 litres d’eau par jour et par personne.

De fait, si on associe divers usages domestiques à l’arrosage du jardin, mieux vaut prévoir une cuve enterrée de 3 000 à 9 000 litres, le mieux étant dans tous les cas de se faire conseiller par un professionnel pour le choix du modèle et son installation.

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