Décrochage du marché immobilier : les ventes baissent de 10,8 % en trois mois !
Les demandes des crédits immobiliers se faisant plus rares au cours des derniers mois, voilà que le nombre des ventes immobilières se met à baisser, lui aussi. Et pas qu’un peu ! En l’espace de trois mois, le nombre de transactions perd 10,8 %. Éléments d’explication.
Des transactions immobilières en chute libre !
Dans l’immobilier ancien, on assiste actuellement à un net décrochage du marché. Comme le fait remarquer Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « le nombre de compromis signés a décroché en janvier : - 10,8 % en niveau trimestriel glissant ». Il est intéressant de constater que cette plongée du nombre des transactions immobilières dans l’ancien fait écho à une autre baisse, celle du nombre des crédits immobiliers. Or qui dit « achat immobilier » qui aussi bien souvent « crédit immobilier ».
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PTZ restreint, suppression des aides à l’accession freinent les ventes
Il semblerait toutefois que le recul des prêts immobiliers ne soit pas la seule cause de la baisse des ventes des logements anciens. Michel Mouillart pointe ainsi du doigt non seulement « la remise en cause du PTZ sur les territoires où la demande est financièrement la plus fragile » mais aussi « la suppression des aides personnelles à l’accession ». La forte baisse du nombre de transactions immobilières dans l’ancien serait donc due à des prêts immobiliers plus difficiles à décrocher mais aussi à la remise en cause de certaines aides financières.
Bon à savoir
- En France, un appartement dans l'ancien coûte, 3 579 € du m², en moyenne.
- Sur l’année, les prix des appartements anciens augmentent de 4,7 %.
Dans l’ancien, le ralentissement de la hausse des prix se poursuit
Comme nous l’indiquent les données compilées par le baromètre LPI-SeLoger, dans l’ancien, la pression qui pèse sur les prix immobiliers se relâche de plus en plus. Un ralentissement est particulièrement visible si l’on s’intéresse au rythme trimestriel de progression des prix immobiliers. Les maisons voient ainsi leurs prix signés reculer (- 0,3 % sur les trois derniers mois) alors qu’à la même époque, en 2017, c’est une progression de 1,3 % qui avait été enregistrée. Même son de cloche du côté des appartements. Au trimestre, la hausse se limite à 0,7 % alors qu’un coup d’oeil dans le rétroviseur nous apprend qu’en 2017, les prix de ce type de biens étaient en hausse de 1,4 %. Sur l’année, force est de constater que les prix continuent toutefois d’augmenter : + 3,4 % sur les prix des maisons et + 4,7 % sur ceux des appartements !
Bon à savoir
L’évolution des prix immobiliers connaît de fortes disparités selon les villes. Alors qu’à Bordeaux, les prix s’envolent (+ 14,3 % sur l’année), au Mans, ils ne progressent que faiblement pour reculer à Besançon.
La marge de négociation sur un bien immobilier se stabilise
Si les acheteurs, faute d’obtenir un crédit immobilier et de pouvoir profiter d’aides financières de l’État, se font moins nombreux, les propriétaires-vendeurs, quant à eux, tendent à revoir leurs prétentions (et les prix de vente qu’ils affichent) à la baisse. Il résulte de cet état de fait une stabilisation des marges de négociation qui fait toutefois suite à plusieurs mois de progression. Tous logements confondus, la marge de négociation moyenne atteint actuellement 4,1 % du prix de vente - affiché - du logement.
Combien pouvez-vous négocier ?
- 5,2 % sur le prix d'une maison.
- 3,3 % sur le prix d'un appartement.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)