Affichant près de 10 % de hausse sur les trois derniers mois, le marché de l’immobilier hexagonal redouble d’activité et voit s’envoler le nombre des transactions. 2019 est un millésime historique...
Le million de transactions immobilières en 2019 est en vue
Selon les données récoltées par le baromètre LPI-SeLoger, l’activité du marché immobilier français tourne à plein régime. Jugez plutôt, sur les trois derniers mois, les transactions ont progressé de 9,8 % ! À ce rythme-là, le million de transactions pourrait même être atteint avant la fin de l’année car à fin juin dernier, ce sont quelque 985 000 transactions que la FNAIM a recensées sur les 12 derniers mois. Plusieurs éléments permettent d’expliquer cette « fièvre acheteuse » qui s'est emparée du marché immobilier hexagonal. Tout d’abord, les conditions de crédit sont exceptionnelles. En effet, la durée des prêts accordés n’a jamais été aussi longue ni le niveau des taux d’intérêt aussi bas. Quant aux apports personnels, leurs montants ont été revus largement à la baisse. Rien d'étonnant, donc, à ce que des ménages, initialement en quête d'un logement ancien à louer optent finalement pour l'achat.
Les transactions immobilières, en France, ont doublé en 10 ans !
En Champagne-Ardenne, l'activité décolle ( plus de 20 % en 3 mois)
Contre toute attente, le nombre de transactions explose littéralement dans des régions pourtant peu habituées à être qualifiées de dynamiques. « En Bourgogne, en Champagne-Ardenne, en Franche-Comté, dans le Nord-pas-de-Calais et en Normandie, le marché s'est développé au cours des trois derniers mois à un rythme supérieur à 20 % » souligne Michel Mouillart. De plus, le marché immobilier, qui est actuellement en pleine mutation, a vu sa fluidité considérablement améliorée par le recours désormais quasi-systématique des candidats-acquéreurs aux technologies numériques. En clair, il n’a jamais été aussi facile d’effectuer une recherche immobilière. SeLoger propose ainsi de rechercher son logement en s’appuyant sur une carte scolaire. Bref, c’est la réunion de tous ces ingrédients qui fait dire à Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger que « l’année 2019 sera meilleure que 2018 avait pu l’être ».
La demande fait monter le prix de l’immobilier : + 3,8 % sur 1 an
Boostés par une demande qui va en augmentant et des taux d’intérêt dont la très basse altitude fait qu’ils passent sous les radars, les prix des logements anciens enregistrent 3,8 % de hausse annuelle pour atteindree 3 437 €/m². Comme l’indiquent les chiffres compilés par le baromètre LPI-SeLoger, si les prix des appartements jouent la carte de la stabilité en poursuivant leur progression (+ 3,6 % en 1 an), ceux des maisons mettent, quant à eux, le turbo en affichant 4,1 % de hausse, « renouant ainsi avec les hausses rapides de prix observées du printemps à l’automne 2017 ».
Le prix de l'immobilier en France est de 3 437 €/m².
À Brest, les prix des appartements augmentent de 11,1 % en un an
Au global, le prix de l’immobilier ralentit, voire recule. D’après les données qu’a recensées le LPI-SeLoger, Rennes, Paris et surtout Bordeaux voient ainsi le prix de leur immobilier ancien perdre de la vitesse. À titre d’exemple, le prix au m² dans la ville de Rennes, s’il augmente actuellement de 9,5 %, sort tout de même de douze mois de hausse à deux chiffres ! Dans une partie des villes françaises, la tendance est même baissière avec un prix de l’immobilier qui, au-delà de ralentir, perd carrément perd du terrain. C’est souvent le cas dans les « villes de 60 000 à 100 000 habitants et dont les prix ne dépassent pas 1 600 €/m² » constate Michel Mouillart. En revanche, impossible de ne pas mentionner la forte hausse qui secoue le prix immobilier dans la ville de Brest, lequel affiche une progression de 11,1 %. Connaissent aussi une progression à deux chiffres Avignon (+ 11,4 %), Cherbourg (+ 11,3 %), Colmar (+ 12,1 %), La Rochelle (+ 10,5 %), Roubaix (+ 10,8 %), Saint-Nazaire (+ 12,8 %), Tourcoing (+ 10,5 %) et Villeneuve-d’Ascq (+ 13,5 %).
Chers, très chers centres-villes…
Comme l'indique le baromètre LPI-SeLoger, les prix des logements tendent à augmenter plus rapidement en centre-ville qu'en périphérie. Mais force est de constater que les logements coûtent également plus cher s'ils sont situés dans les centres des métropoles qu'en bordure de celles-ci. De Bordeaux à Toulouse, en passant par Paris, Rouen et Strasbourg, la surcote constatée oscille ainsi entre 10 et 15 % pour les appartements et sur le marché des maisons, ce différentiel peut même atteindre 30 % ! Cet écart s'explique non seulement par la forte tension immobilière qui règne dans les hyper-centres, la demande y dépassant souvent très largement l'offre disponible, et le foncier faisant figure de denrée rare, mais aussi par la proximité des commerces, services publics, hôpitaux, transports en commun et autres commodités qui, si elles sont présentes dans les centres-villes, font bien souvent cruellement défaut aux communes avoisinantes…
- La Métropole du Grand Paris est la plus chère : 7 173 €/m².
- Brest Métrople est la moins chère : 1 934 €/m².
Les marges de négociation continuent de baisser : 4% sur le prix affiché
Plus ténues que jamais, les marges de négociation continuent leur régime amaigrissant. En effet, le baromètre LPI-SeLoger nous apprend qu’elles se limitent actuellement à 4 % du prix affiché du logement. Cette marge - historiquement basse -oscille entre 4,1 % pour les maisons et 3,9 % pour les appartements. Pour info, ces scores se situent respectivement à 14 et à 21 % en-dessous de leurs moyennes de longue période. À l’origine de cette diminution rapide des marges de négociation, on trouve dans les marchés tendus - où la demande l’emporte sur l’offre disponible - de plus en plus d’acheteurs qui renoncent à négocier et acceptent, par conséquent, d’acheter au prix dans l’espoir d’augmenter leurs chances d’obtenir le bien qu’ils projettent d’acheter car pour peu que que le marché immobilier local soit tendu, c'est parfois à une véritable course contre la montre que doit se livrer le candidat-acquéreur. « Les délais de réalisation des ventes se comptent souvent plus en jours qu'en semaines » constate Michel Mouillart.
La marge de négociation en France
- Tous logements confondus : 4 %.
- Pour une maison : 4,1 % du prix de vente.
- Pour un appartement : 3,9 %.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)