Les prix au m² reculent presque partout
Le ralentissement, qui touche les prix des appartements anciens, s’accompagne d’une baisse annuelle dans près d’1/3 des villes françaises de plus de 100 000 habitants. Si l’on s’intéresse aux chiffres relevés pour les trois derniers mois, on constate que dans 45 % des grandes villes françaises, c’est une tendance baissière qui prévaut. Mais comme le fait remarquer Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « dans les villes qui comptent entre 60 000 et 100 000 habitants, la baisse des prix est moins fréquente ». Et c’est la lenteur à laquelle ils ont augmenté au cours des derniers mois qui explique que les prix immobiliers ne baissent que dans une ville de province sur trois. En revanche, il est intéressant de constater que les villes dont les prix des appartements progressent font - mécaniquement - grimper ceux des communes voisines. Rien d’étonnant, donc, à ce que Mérignac, profitant ainsi de l’effet « locomotive » de sa voisine Bordeaux, voit les prix de son immobilier exploser sur l’année. Avec un bond de 15,1 %, ils atteignent 3 133 € du m².
Bon à savoir
En France, un logement ancien coûte 3 612 € du m².
Les 5 villes les plus chères de France
Ville | Prix au M² |
---|---|
Neuilly-sur-Seine | 10 168 € |
Paris | 9 681 € |
Levallois-Perret | 8 147 € |
Boulogne-Billancourt | 7 805 € |
Issy-les-Moulineaux | 7 031 € |
Il devient plus facile de négocier un logement
Après avoir joué les « peaux de chagrin » des mois durant, voilà que les marges de négociation reprennent du poil de la bête ! C’est particulièrement vrai sur le marché des appartements. Boostées par une hausse des prix qui marque le pas et une demande qui va s’affaiblissant, les ristournes concédées sur les prix affichés des appartements, qui étaient encore très réduites en avril dernier, reprennent de la hauteur. À l’exception toutefois des secteurs où la demande étant forte, (Île-de-France, Rhône-Alpes), les marges restent sous pression. En ce qui concerne les maisons, les marges de négociation, bien qu’elles soient moins faibles que sur le marché des appartements, tendent, quant à elles, à reculer. Pour autant, elles restent élevées dans certaines régions (Haute-Normandie, Bretagne).
Les marges de négociation
- Tous logements confondus : 4,2 %
- Maison : 5,3 % du prix de vente indiqué dans l’annonce.
- Appartement : 3,2 %
Globalement, la hausse des prix immobiliers ralentit en France
« Le ralentissement de la hausse des prix de l’ancien (…) se renforce » constate Michel Mouillart. Entre septembre et mai derniers, ce sont ainsi 0,7 % que le rythme de progression, des prix des logements dans l’ancien, a perdus. Il est, par ailleurs, intéressant de noter que ce tassement se retrouve aussi bien sur le marché des maisons (+ 3 % sur l’année) que sur celui des appartements (+ 4,4 %). Pour expliquer cette perte de vitesse, il convient de se tourner vers la solvabilité de la demande des Français qui, en dépit de taux d’intérêt exceptionnellement bas, pâtit de la forte hausse qu’ont connue les prix des logements au cours des derniers mois.