Prix immobilier : les grandes villes toujours plus chères, les villes moyennes plombées !
En termes d’évolution du prix de l'immobilier, les derniers chiffres font état d’une fracture qui s’élargit entre les villes et d’un ralentissement persistant de la hausse. Quant aux marges de négociation, elles perdent encore du terrain.
Après la fracture sociale, la fracture numérique, une fracture immobilière ?
C’est la question que l’on est en droit de se poser tant le fossé qui sépare les prix des logements anciens en France semble se creuser. Comme le fait remarquer Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, sur l’année, « parmi les villes françaises de plus de 100 000 habitants, la situation est contrastée ». C’est bien le moins que l’on puisse dire… Et pour cause, que la baisse s’installe (Besançon / - 6,9 % / 1 934 € du m²) ou au contraire, qu’elle ne soit que passagère (Brest / - 3 % / 1 705 €), que la hausse se renforce (Angers / + 10,1 % / 2 333 €), qu’elle se pérennise (Bordeaux / + 12,8 % / 4 676 €) ou qu’elle marque le pas (Clermont-Ferrand / + 2,4 % / 2 179 € ou encore Toulon / + 2 % / 2 282 €), vous l’aurez compris : immobilièrement parlant, ça part un peu dans tous les sens ! Il est d’ailleurs intéressant de noter que c’est peu ou prou au même type de « chassé-croisé » que l’on assiste sur les trois derniers mois.
Bon à savoir
En France, un logement dans l’ancien coûte aux environs de 3 653 €/m².
5 villes où le prix de l'immobilier dépasse 7 300 €/m²
Ville | Prix au m2 |
---|---|
Issy-les-Moulineaux | 7 308 € |
Boulogne-Billancourt | 7 890 € |
Levallois-Perret | 8 544 € |
Paris | 9 857 € |
Neuilly-sur-Seine | 10 344 € |
Négociation : les marges se recroquevillent encore et toujours
Au global, maisons et appartements confondus, les réductions dont peuvent bénéficier les acheteurs sur les prix des logements tendent à s’amenuiser... Ce rétrécissement des marges de négociation trouve son origine non seulement dans la fragilité de la demande mais aussi dans la baisse qu’enregistrent les prix affichés des maisons sur les trois derniers et dans le recul qu’accusent les prix affichés des appartements. Quant à la la fracture immobilière que nous évoquions précédemment au sujet des prix immobiliers, elle semble également s’appliquer aux marges de négociation. En clair, la France est littéralement coupée en deux ! D’un côté se trouvent les régions où la demande est fragile et les marges conséquentes (Auvergne, Bretagne) et de l’autre, les régions où la demande est forte et les marges réduites (Île-de-France, Rhône-Alpes).
Les marges de négociation
- Tous logements confondus : 3,9 %
- Maisons : 4,6 % du prix de vente affiché
- Appartement : 3,3 %
+ 4 % sur les prix de l'immobilier en 1 an
« Lorsque la pression de la demande se fait moins vive, les prix proposés reculent ». Dans l’ancien, au trimestre, les prix affichés des logements anciens reculent de 0,3 %. Les maisons voient ainsi leurs prix baisser de 1 %. Quant aux prix signés, ils perdent 1,2 % sur la même période et tous logements confondus, la perte se chiffre à 0,3 %. Sur les douze derniers mois, en revanche, la tendance est haussière. Pour autant, force est de constater que les prix signés, bien qu’ils continuent de progresser (+ 4 %), le font de moins en moins vite… Par rapport à l’année dernière, la hausse annuelle des prix des maisons (+ 4,3 %) et des appartements (+ 3,3 %) recule de 0,7 %.
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