L’entretien et l’amélioration des logements pâtissent de la stabilité voire de la baisse des loyers. Le parc immobilier se détériore, les propriétaire-bailleurs ne préférant plus faire de travaux.
Avec 1 % de hausse des loyers en 2014 mais un recul depuis le début de l’année dans plus de 80 % des villes de 148 000 habitants, les propriétaires-bailleurs ont du mal à faire des travaux ou tout simplement à entretenir leurs biens. Résultat : le parc immobilier se dégrade à grande vitesse. 16,5 % des biens reloués ont fait l’objet de travaux en 2014, soit deux fois moins qu’en 2009.
30 000 à 40 000 logements pourraient sortir chaque année du parc locatif
Hormis les capitales régionales où le loyer moyen est à deux chiffres, de nombreuses villes affichent un loyer moyen de 7 à 10 €/m². Dans ces conditions, il est difficile pour un bailleur de réaliser des travaux. Et c’est un cercle sans fin qui commence : un locataire ne veut pas rentrer dans un appartement en mauvais état et le logement ne se loue pas ou alors à prix inférieur à celui du marché. Sans compter la vacance entre deux locations qui s’allonge et diminue encore les revenus du bailleur. Faute de travaux, certains logements obsolètes pourraient disparaître chaque année : entre 30 000 et 40 000 selon Foncia.
L'entretien des logements s'est fortement dégradé en 16 ans
Selon l’Observatoire des loyers Clameur, l’effort d’entretien et d’amélioration des logements lors des relocations, hors menus travaux de réparation et de rafraichissement, s’est fortement relâché depuis 2009 :
- 16,5 % en 2014
- 25,7 % en 2013
- 25,6 % en 2012
- 32,5 % en 2011
- 32 % en 2010
- 33 % en 2009
Les bailleurs, dont 25 % sont employés et ouvriers, préfèrent baisser leurs loyers pour louer et percevoir un revenu plutôt que de faire des travaux ».
François Davy, président de Clameur et directeur général du groupe Foncia
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