Logement étudiant : les loyers vont du simple au double selon les villes

Vincent Cuzon
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

En cette période de rentrée universitaire, une étude s'est intéressée au loyer moyen d'un étudiant au sein de 8 villes françaises. Sans surprise, c’est à Paris que les loyers sont les plus élevés et c’est à Caen qu’ils sont les plus attractifs.

Image
Logement étudiant : les loyers vont du simple au double selon les villes
A Paris, la surface moyenne d'un logement étudiant atteint 26 m². ©Fabrice Poincelet
Sommaire

Logement étudiant : 812 € mensuels pour un appartement de 26 m² à Paris

Le logement pèse lourd sur le budget d'un étudiant, particulièrement à Paris, Lyon ou Bordeaux. Ainsi, à Paris, ville étudiante la plus chère de France, un étudiant doit, en moyenne, débourser 812 € par mois pour se loger dans un appartement de 26 m² constate le réseau immobilier Guy Hoquet. A contrario, Caen est la ville la moins chère, avec un loyer moyen de 370  € mensuels. « Avec un loyer parisien qui a connu une augmentation de 5 % en un an, la capitale est ainsi la ville la plus chère de France pour les étudiants » note Fabrice Abraham, Directeur Général du réseau. « Concrètement, un étudiant parisien devra débourser 314 € de plus qu'un étudiant montpelliérain ou 442 € de plus qu'un étudiant caennais. »  Si les loyers parisiens sont nettement plus importants que ceux des autres villes de France, les surfaces sont également très différentes : à Paris, la surface moyenne constatée est de 26 m² alors qu'à Reims elle est de 32 m² et atteint les 37 m² à Brest.

Caen : ville étudiante la moins chère 

Caen est la ville étudiante la moins chère, avec un loyer moyen de 370 €.

Location : un marché étudiant plus cher que le marché locatif classique

Si les prix des logements étudiants sont très élevés à Paris, en se penchant sur le prix au m² (31 € en moyenne), nous constatons qu’il ne diffère que de peu de celui pratiqué sur le marché de la location classique (29 €). Mais ce n'est pas le cas partout. En effet, les écarts de coût au m² entre des biens loués par cette jeune population et ceux du marché locatif en général vont parfois jusqu'à 8 € de différence. Ainsi, à Lyon, 2e ville étudiante la plus chère avec un loyer moyen de 551 € pour 25 m², ils déboursent 22 € par m² contre 14 € pour les autres locataires. C’est le plus grand écart constaté en France. De son côté, Bordeaux arrive seconde avec 6 € supplémentaires (18 € contre 12 €). Le podium est complété par Montpellier qui voit ses logements étudiants proposés à 15 € en moyenne le m², contre 11 € sur le marché locatif. Des écarts de prix qui plombent encore davantage le marché du logement étudiant, déjà impacté par une hausse globale.

Carte France Loyers Etudiants

Paris, Lyon et Bordeaux sont les villes étudiantes les plus chères de France. © Guy Hoquet

Près de 6 logements étudiants sur 10 sont mal isolés

Les étudiants ont également de fortes chances de payer davantage pour leur consommation d'énergie. En effet, selon une précédente étude, plus la superficie d'un logement baisse, plus la facture énergétique augmente, passant parfois du simple au double (environ 20,80 € par m² pour un bien de moins de 20 m² contre 10,79 € pour un logement de plus de 100 m²). « N'oublions pas que les logements les plus énergivores sont largement représentés sur le marché locatif, puisque nous atteignons les 57 % de biens dotés d'un mauvais DPE » déplore Fabrice Abraham. Dans ce contexte, il est compliqué de quitter le nid familial. « Si j'ai un conseil à donner aux étudiants à la recherche d'un logement, c'est de ne pas hésiter à recourir à la caution VISALE (…) Le bail mobilité, entrant en vigueur début 2019, devrait également permettre de faire bouger un peu les lignes à la rentrée prochaine » conclut-il.

Entre 2017 et 2018, nous enregistrons une hausse des loyers de l'ordre de 16 % environ à Toulouse, 15 % à Lyon ou 14 % à Bordeaux. Heureusement, certaines villes (...) sont engagées dans une dynamique de baisse, comme Caen ou Reims, dont les loyers ont baissé respectivement de 7% et 5% ».

Fabrice Abraham, Directeur Général du réseau Guy Hoquet.

Cet article vous a été utile ?
1
0

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Plus de conseils
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !
Image
Les seuils de revenus pour être éligible au PTZ ont été révisés au 1er avril 2024, et une 4e tranche a été créée pour rendre davantage de ménages éligibles. © CHUNYIP WONG - Getty images
France
Le PTZ - qui soutient l’accession à la propriété des primo-accédants - a été assoupli au 1 er avril 2024. Ce prêt accordé sans intérêt d’emprunt évolue, avec des conditions d’accès assouplies et des...
Image
Les ventes de cuisines se ont diminué de -6,9 % sur l'année 2023, après une hausse importante de +19,5 % en 2021. © sheilasay - Getty images
France
Les ventes de cuisines se sont effondrées en 2023, avec une baisse de près de 7 % des ventes sur l’année. Dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat immobilier et d'appétence pour le « do it...