Entre écologie, nouvelles réglementations, digitalisation et crise sanitaire, l’immobilier est en pleine évolution. Les agences immobilières doivent alors s’adapter à ces mutations, au service de clients mieux renseignés et plus exigeants.
La demande immobilière prend le pas sur l’offre
Lors du premier semestre de l’année 2021, la demande immobilière a connu une hausse de 30 %, comparée à l’année 2020, en France, selon une étude menée par FHCOM et Laforêt. Ainsi, sur cette période, les banques ont accordé 110,7 milliards d'euros de crédits à l'habitat, selon BFMTV, un record. Et pourtant, si la demande est grandissante, les potentiels acquéreurs font face à une pénurie d’offre de logements.
« C’est paradoxal, car nous constatons un besoin important des clients d'acquérir un logement ou de le louer, mais les possibilités sont maigres. Par exemple, dans l’heure qui suit la publication d’une offre, nous pouvons recevoir jusqu’à 40 appels », affirme Bérénice Lorrain-Abadie, directrice de Be Immobilier, une agence immobilière basée à Toulouse. Et pour cause, l'immobilier reste une valeur refuge, un investissement qui apporte de la sérénité à un investisseur. Mais dans une période incertaine et troublée par la crise sanitaire, peu de Français prennent la décision de vendre leur bien.
Basée à Balma, à l’est de Toulouse, Be Immobilier est une agence immobilière indépendante, spécialisée, notamment, dans la gestion locative et le syndic de copropriété. Depuis 2015, l’agglomération toulousaine est le territoire où elle accompagne ses clients et répond à leurs besoins.
L’immobilier à l’heure de l’écologie
L’immobilier est un reflet de la société. C’est ainsi que l’écologie prend une place de plus en plus importante dans le comportement des copropriétaires et des professionnels du secteur. « La prise de conscience est flagrante, assure la fondatrice de Be Immobilier. Par exemple, la ville de Toulouse a mis à disposition des copropriétés des bacs de tri sélectif et des composteurs. Toutes les copropriétés que mon agence gère y ont souscrit sans réserve».
La mutation se fait également au niveau de la consommation énergétique, avec l'utilisation des LED qui se généralise, afin de réduire sa consommation et ses coûts. Les pouvoirs publics s’impliquent également dans ces évolutions, avec le CEE (Certificat d'Économie d'Énergie). Cette prime permet de prendre en charge une grande partie des travaux en copropriété, comme l’isolation des combles perdus ou le calorifugeage des réseaux de chauffage collectif, afin d’améliorer les performances énergétiques du bâtiment. C'est également le cas de MaPrimeRénov, une aide accessible aux copropriétés.
À travers différentes lois, comme la loi ÉLAN ou la loi Climat et résilience, le gouvernement français impose une conscience écologique aux acteurs de l’immobilier. « Les délais sont parfois courts, mais les agences immobilières ne peuvent pas survivre sans cette capacité d’adaptation. Il ne faut pas aller à contre-courant de ce mouvement, il faut en être le moteur », ajoute Bérénice Lorrain-Abadie. L’immobilier vert, c’est l’immobilier de demain, mais déjà d’aujourd’hui.
La digitalisation à l'assaut du secteur immobilier
Il en va de même pour la digitalisation. Comme tout autre secteur, l’immobilier a vu sa transition digitale fortement s’accélérer à l’heure de la crise sanitaire. Confinés ou appelés à limiter les contacts, au même titre que l’ensemble de la population, les agents immobiliers ont trouvé des alternatives pour poursuivre leurs activités. Les contrats digitalisés, les visites virtuelles, les rendez-vous à distance ou les assemblées générales en visioconférence se sont démocratisés à grande vitesse.
Pour autant, la digitalisation des agences immobilières ne doit pas se faire au prix de la proximité avec leurs clients. « Le digital, c’est un soutien au quotidien. Paradoxalement, la digitalisation n’a pas éloigné les agences et les clients, au contraire, juge la directrice de Be Immobilier. Cela permet une plus grande disponibilité, flexibilité et transparence. Par exemple, dans le confort de leur domicile, les copropriétaires sont beaucoup plus présents aux assemblées convoquées par correspondance, sans présentiel. Il faut se montrer pédagogue pour ceux qui ont moins l’habitude de cette digitalisation ».
De plus en plus formées et contrôlées, les agences immobilières doivent s’adapter aussi bien aux nouveaux comportements des Français qu’aux nouvelles réglementations en vigueur et aux nouvelles tendances de la société. Ces mutations devraient se poursuivre, avec des logements autosuffisants et des copropriétaires de plus en plus impliqués dans leur gestion.
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