Le vieillissement de la population booste la demande de résidences secondaires

Emmanuelle Lopez
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Tout le monde ne rêve pas d’avoir une résidence secondaire. Aujourd’hui, l’acquisition d'une « maison de vacances » ne concerne qu’une certaine tranche de la population. Selon les données du Service des données et études statistiques, le SDES, en 2021, 15 % des 70-89 ans en détiennent une contre 3,4 % des 40-49 ans. Mais puisque la population vieillit, la demande pourrait bien s’intensifier… 

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couple de retraités devant la piscine de leur résidence secondaire
D'après l'étude menée par le SDES, d’ici 2030, environ 14,3 % des personnes âgées de 70 ans et plus détiendront donc une résidence secondaire. ©️Getty Images
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Les jeunes générations ne veulent pas de résidences secondaires

La résidence secondaire n’est plus aussi recherchée qu'auparavant. Les données recueillies par le SDES montrent qu’en 2021, les personnes âgées de 60 à 69 ans détenaient moins souvent une résidence secondaire que celles ayant eu le même âge dix ans plus tôt, avec un écart de trois points.

Les raisons sont multiples : hausse des prix de l’immobilier depuis les années 2000, baisse des revenus, évolution des modes de vie… Aujourd’hui, on voyage facilement, les locations saisonnières et les plateformes de réservation facilitent les déplacements, offrant aux vacanciers une plus grande liberté. Par ailleurs, le coût de l'entretien, sans parler de la charge fiscale que représentent ces maisons de vacances, entrent en ligne de compte. Le SDES met également en avant l’effet du vieillissement de cette population, qui retarde les transmissions patrimoniales par héritage, ce qui impacte les capacités d’emprunt

Le phénomène des pied-à-terre à usage professionnel

Le SDES soulève un autre point, celui du développement des pied-à-terre à usage professionnel. Ce sont les actifs de 20-59 ans qui en profitent, car ces résidences sont plus proches de leur entreprise que leur résidence principale. En 2013, ils étaient 15 % à en posséder une. En 2020, ils étaient 24 %.

Des évolutions fiction du nombre de résidences secondaires

Quels sont présages pour l’avenir, d’ici 30 ans ? Le SDES ne s’est pas appuyé sur une boule de cristal pour les établir, mais sur les projections démographiques de l’Insee. Il envisage ainsi différentes trames sur l'évolution du nombre de résidences secondaires en France métropolitaine d’ici 2050.

« Appliqués au scénario central de population de l’Insee, ces taux projetés conduiraient à un accroissement de 24 000 résidences secondaires chaque année à horizon 2030, 18 000 entre 2030 et 2040, et 8 000 sur la décennie suivante. Au total, entre 2020 et 2050, le nombre de résidences secondaires augmenterait de 0,5 million d’unités en France métropolitaine. Cette progression continuerait d’être intégralement portée par les détenteurs de 70 ans et plus jusqu’en 2040 », analyse-t-il. 

D’après leurs calculs, d’ici 2030, environ 14,3 % des personnes âgées de 70 ans et plus détiendront donc une résidence secondaire, mais elles ne seront que 13,5 % en 2050, avec la disparition progressive des « baby-boomers ». 

À noter :

Dans l'hypothèse d'une population en baisse, les maisons de vacances pourraient n'augmenter que de 0,3 million, et de 0,8 million, dans le cas d'une population en hausse, entre 2020 et 2050. 

Et si la tendance des « résidences à travailler » venait à perdurer et à grandir, leur nombre pourrait grossir d’environ 10 000 chaque année, qu'importe la période.

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