En Bolivie, à La Paz, la plus haute capitale du monde, des constructions psychédéliques se multiplient. Des bâtiments où le commerce et l’habitation se côtoient, symbolisant ainsi la réussite de la communauté aymara.
Ces bâtiments ont surgi au beau milieu des quartiers pauvres de La Paz. Luxueux et criards, ils incarnent le symbole de la transformation de la Bolivie, depuis l’arrivée au pouvoir du président indigène Evo Morales. Ces nouveaux riches appartiennent à la nouvelle bourgeoisie aymara, indiens naguère relégués en marge de la société. Ils trônent à 4 000 mètres d’altitude, dans la cité-dortoir d’El Alto surplombant la capitale. Ces nouveaux immeubles de luxe, autrement dénommés «cholets» - contraction entre chalet et cholo (désignant de façon péjorative le Bolivien d’origine indigène) – sont composés de pistes de danse, de nombreux magasins et de salles de sport. On trouve généralement, au dernier étage, des appartements parfaitement équipés.
Des constructions aux couleurs vives, le symbole de la bourgeoisie
El Alto est tiré vers le haut par la formidable santé économique de la Bolivie, dont le PIB a triplé par habitant en l’espace de huit ans. Ces constructions rutilantes aux couleurs vives et aux motifs inspirés de la culture traditionnelle aymara sont devenus les symboles de cette nouvelle bourgeoisie commerçante. Un vrai renouveau pour le « bas quartier » le plus haut du monde, écrit le Figaro. El Alto a finalement toujours été à contre-courant : alors que les pauvres s’installent généralement dans les parties basses des villes, El Paz est une exception. Il est vrai que les hauteurs de la capitale bolivienne sont balayées par les vents à 3 200 mètres d’altitude !
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