Dans le Morbihan, les résidences secondaires deviennent des résidences principales

Xavier Beaunieux
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

À teneur garantie en résidences secondaires, la Bretagne et plus particulièrement le Morbihan, que d’aucuns surnomment la Côte d’Azur bretonne, voit actuellement son marché immobilier changer de visage. En effet, de plus en plus de logements, achetés initialement à titre de résidences secondaires deviennent, à la faveur du télétravail, des résidences principales.

Image
Dans le Morbihan, les résidences secondaires deviennent des résidences principales
Sur le littoral du Morbihan, ici Carnac, la frontière entre résidence principale et résidence secondaire s'amincit… ©Christian Musat
Sommaire

La résidence secondaire : un marché en plein essor dans le Morbihan !

C’est peu dire que le département du Morbihan fait l’objet d’un intérêt tout particulier de la part des acquéreurs à la recherche d’un lieu de villégiature, si possible en bord de mer. En effet, selon l’Insee, rien que dans le Morbihan, ce ne sont pas moins de 82 650 résidences secondaires qui ont été recensées. 18 % des logements morbihannais sont d’ailleurs des résidences secondaires et sur le littoral (Carnac, presqu’îles de Quiberon et de Rhuys), on frôle les 70 % !  À titre de comparaison, à l’échelle de la Bretagne, le taux de résidences secondaires se limite à 12,4 %. « De plus en plus de Parisiens qui ciblaient auparavant la Normandie pour leurs résidences secondaires prospectent dorénavant la Bretagne » constate Romain Nicolas,  Directeur de l'agence Stéphane Plaza Immobilier, de Vannes. Mais alors que le marché de la résidence secondaire - qui tourne à plein régime dans le Morbihan - constitue indiscutablement une précieuse manne pour les commerçants et les entrepreneurs, il pourrait également participer à la raréfaction de l’offre ainsi qu’à la hausse des prix immobiliers, compliquant par là-même la tâche aux primo-accédants locaux. Jugez plutôt :

En Bretagne, une résidence secondaire coûte, en moyenne, 276 900 € (Source : Baromètre LPI-SeLoger).

Le marché de la résidence secondaire change d’ère !

Si le marché de la résidence secondaire est particulièrement actif dans le Morbihan, il est intéressant de constater que suite aux confinements, il a changé de visage. De plus en plus, la résidence secondaire devient la résidence principale et la frontière entre l’une et l’autre est des plus ténues… « L’attractivité des marchés carnacois et trinitain a également été renforcée sur le marché des résidences secondaires car il n'est plus rare que les acquéreurs envisagent d'en faire, à plus ou moins long terme, leur résidence principale » indique Paul Chapel, associé-gérant de l'agence Chapel Immobilier. D’autre part, la banalisation du télétravail contribue, elle aussi, à brouiller les pistes et à faire s’amincir la frontière entre résidence principale et résidence secondaire car il n’est plus rare que Parisiens, Rennais, Nantais ou encore Vannetais passent aujourd’hui plus de temps à télétravailler, depuis leur résidence secondaire du littoral morbihannais qu’à Paris, Nantes, Rennes ou Vannes.

Cet article vous a été utile ?
0
0

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Plus de conseils
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !
Image
Capucins-Victoire est le quartier les plus recherché par les locataires. © marcociannarel - Getty Images
Régions
Limitrophe de Bordeaux, Floirac s’étale sur la rive droite de la Garonne, au sud de Cenon. Ses 17 749 habitants bénéficient de toutes les commodités de la métropole de Bordeaux. Son marché immobilier...
Image
Dans le Bassin d'Arcachon, un terrain sans « vue sur mer » peut se vendre 1 M€
Régions
Riche d’environ 1 000 habitants, Saint-Vincent-de-Paul conserve un caractère villageois authentique, au pied du pont de Guyenne. Il y associe les avantages d’une commune dynamique, très bien desservie...