Dans le Nord, la pénurie d’offre fait monter les prix immobiliers !
C’est peu dire que dans le Nord, l’insuffisance des stocks de logements disponibles à la vente fait chauffer le marché. Parce qu’ il n’est pas rare que dans certaines grandes villes, les agences immobilières Ch’tis n’aient plus de biens à vendre, les négociation se ratatinent et les prix montent…
Avis de hausse sur le prix de l’immobilier nordiste !
À l’instar d’autres marchés immobiliers post-confinements, le marché des Hauts-de-France est hypertendu. Comprenez par là que la demande est forte mais qu’en face, les biens à vendre se font rares… Or, sur un marché dont il est permis de dire que l’insuffisance des biens en stock fait qu’il est sclérosé, les prix montent inévitablement (+ 10 % sur le prix de l’immobilier à Lille en 1 an - Source : SeLoger), les marges de négociation s’amenuisent immanquablement et les délais de vente rétrécissent forcément. Mais comme nous l’évoquions plus haut, bien qu’elle soit inédite, cette pénurie d’offre et la triple conséquence (hausse des prix, généralisation des ventes « au prix» , accélération des transactions), qui l’accompagne ne sont pas l’apanage des Hauts-de-France. Dans d’autres régions françaises comme la Bretagne, par exemple, la tension est palpable et les agents immobiliers travaillent à flux tendu = sitôt rentré, un bien trouve aussitôt preneur…
Les prix immobiliers et leur évolution sur 1 an dans le Nord
Ville | Prix/m² | Évolution |
---|---|---|
Lille | 4 121 € | + 10 % |
Tourcoing | 1 964 € | - 1 % |
Roubaix | 1 980 € | + 13 % |
Wattrelos | 2 073 € | + 4 % |
Marcq-en-Baroeul | 3 764 € | + 11 % |
Lambersart | 3 168 € | + 7 % |
La Madeleine | 3 677 € | + 4 % |
Loos | 2 599 € | - 4 % |
Mons-en-Baroeul | 2 342 € | - 11 % |
Dunkerque | 2 314 € | + 19 % |
Valenciennes | 2 222 € | + 11 % |
Douai | 1 852 € | + 9 % |
Cambrai | 1 667 € | + 7 % |
Maubeuge | 1 248 € | + 1 % |
Source : SeLoger
Des propriétaires qui doutent…
Bien qu’ils soient ultra-courtisés, les propriétaires nordistes semblent en proie au doute. Pour une large part d’entre eux, vendre leur logement - sur un marché immobilier tendu - sera certes un jeu d’enfant mais en acheter un autre pourrait bien s’avérer plus compliqué… Doutant de pouvoir racheter derrière (faute d’une offre suffisante), beaucoup de propriétaires nordistes préfèrent restreindre leurs mises en vente. Le hic, c’est qu’en agissant de la sorte et en renonçant à vendre, ils aggravent précisément la situation de pénurie qui les a fait renoncer à vendre… À Wattrelos, l’offre recule ainsi de 36 % sur 1 an. À Douai, les stocks de biens accusent une baisse annuelle de 28 % et à Tourcoing, les rangs des vendeurs sont 20 % moins fournis qu’ils ne l’étaient il y a un an de cela.
L'évolution de l'offre sur 1 an dans le Nord
Ville | Évolution de l'offre |
---|---|
Lille | - 38 % |
Tourcoing | - 20 % |
Roubaix | - 10 % |
Wattrelos | - 36 % |
Lambersart | + 4 % |
La Madeleine | + 35 % |
Loos | - 15 % |
Dunkerque | - 17 % |
Valenciennes | - 9 % |
Douai | + 28 % |
Cambrai | - 11 % |
Maubeuge | - 21 % |
Source : SeLoger
Faut-il y voir un « effet confinement » ?
Au-delà d’une possible frilosité des propriétaires-vendeurs nordistes, comment expliquer cet assèchement des stocks de logements à vendre dans les Hauts-de-France. Force est de constater que les aspirations des Français, et notamment des citadins, ont évolué : envies d’espace, de verdure et d’un environnement moins stressant… Or, la généralisation du télétravail a pu contribuer à encourager certains à quitter les métropoles pour venir s’installer « din Ch’Nord », en quête d’une meilleure qualité de vie et de prix plus cléments. À l’image de secundo-accédants franciliens qui, en ciblant les Hauts-de-France avec un budget de grande couronne parisienne, s’offriraient un changement de vie, deux à trois jours par semaine à Paris et le reste en télétravail. Sans parler pour autant d’un réel exode urbain à destination, les terres septentrionales, les Français ont incontestablement (re)découvert certains territoires, contribuant par là-même à faire se resserrer les marchés immobiliers locaux.
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