Top 10 des villes où les logements sont les moins énergivores de France !

Xavier Beaunieux
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Alors qu’au 1er juillet prochain, le DPE - jusqu'alors purement informatif - pourra être contesté et que les travaux engagés à compter du 1er octobre seront éligibles à MaPrimeRénov', nous nous sommes intéressés aux disparités énergétiques qui existent entre les grandes villes françaises, car en termes de consommation en énergie, tous les parcs immobiliers de l’hexagone ne se valent pas. Loin s’en faut !

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Top 10 des villes où les logements sont les moins énergivores de France !
C'est à Villeurbanne qu'en moyenne, les logements consomment le moins d'énergie. ©ebascol
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Villeurbanne, Lyon et Toulon dans le trio de tête

L’analyse des résultats de l’enquête, que nous avons menée, montre que, des 40 villes de plus de 100 000 habitants, c’est Villeurbanne dont le parc immobilier affiche les meilleures performances énergétiques. Jugez plutôt, dans celle que l’on surnomme la petite soeur de Lyon, les logements ne consomment, en moyenne, que 128 kWh par mètre carré et par an. Ce score, largement inférieur à la moyenne nationale du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) - laquelle s'établit à 250 kWh - permet à Villeurbanne de décrocher un « C » au classement énergétique DPE. Avec une consommation énergétique moyenne de 138 kWh/m²/an, c’est Lyon qui accède à la deuxième marche de notre podium. L’étiquette énergie du parc immobilier de la Capitale des Gaules affiche donc également un « C ». La médaille de bronze de notre palmarès revient à Toulon. Dans le Port du Ponant, la facture énergétique du parc immobilier se limite à 150 kWh/m²/an, mais à 1 kWh près, la préfecture du Var se serait vu attribuer un « D »... Si les villes du Sud de la France (Montpellier, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Perpignan et Nîmes) phagocytent littéralement le reste de notre top 10 des villes de plus de 100 000 habitants dont les logements enregistrent les meilleures performances énergétiques, Mulhouse, à l’Est, tire toutefois son épingle du jeu. Dans la Cité du Bollwerk, le parc immobilier affiche une consommation moyenne de 164 kWh/m²/an et obtient la note de « D »  au classement de performance énergétique.

« Il peut être intéressant de préciser qu'en raison du climat, les départements situés sur le pourtour méditerranéen et la façade atlantique sont moins concernés par la question des logements énergivores. En effet, les besoins en chauffage n'y sont pas les mêmes que dans les régions plus montagneuses » (cf. Étude « Le parc de logements par classe de consommation énergétique », SDES-CGDD, septembre 2020) rappelle Roselyne Conan, directrice générale de l’ANIL. Celle-ci ajoute que « le DPE est actuellement établi sur la consommation d’énergie primaire du logement, plus exactement sur l’énergie disponible. Des évolutions réglementaires du DPE sont actuellement à l’étude pour introduire certains critères fondés sur la consommation d’énergie finale du logement ».

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Les dix villes de plus de 100 000 habitants où les logements sont les moins consommateurs en énergie. ©DR

Obligatoire pour toutes les ventes immobilières depuis 2007, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) exprime la performance énergétique d’un logement. Selon qu’il est peu énergivore ou, au contraire, qu’il s’apparente à une passoire thermique, un bien immobilier se voit ainsi attribuer une note allant de « A” (moins de 50  kWh/m²/an ) à « F », voire « G » (plus de 450 kWh/m²/an). Pour déterminer le niveau de performance d’un logement, plusieurs critères sont passés au crible : ancienneté du bâti, superficie du bien, exposition, nombre d'occupants, type de chauffage utilisé, etc.

Les logements parisiens sont les plus énergivores des grandes villes !

En matière de consommation énergétique, notre enquête nous apprend que les villes « mauvaises élèves » se situent toutes dans la moitié septentrionale du pays. Pour autant, le déficit d'ensoleillement n’est pas seul en cause… et l’origine des maigres performances affichées par Paris (237 kWh/m²/an), de Saint-Denis (228 kWh/m²/an), d’Amiens (223 kWh/m²/an); d’Argenteuil (221 kWh/m²/an) et de Dijon (219 kWh/m²/an) est aussi à chercher du côté d’un parc immobilier vieillissant… Dans la préfecture de la Côte-d’Or, le taux de logements classés « F » (l’avant-dernière note la plus basse) sur l'étiquette de performance énergétique avoisine les 10 % ! et dans la capitale, ce sont 9 % des logements proposés à la vente sur notre site qui sont estampillés « F ». L’accélération du versement de l’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’, les futures interdictions de louer des logements énergivores et d’en augmenter les loyers et l’obligation de performance (pas plus de 330 kWh/m²/an) qui sera faite - en 2028 -  aux logements dans tout l’hexagone parviendront-elles à inverser la tendance ? Le parc immobilier français deviendra-t-il bientôt (et enfin !) « énergétiquement vertueux» ? C’est tout le mal que l’on se souhaite...

«  Les conseillers - juristes et financiers - des ADIL peuvent vous aider à comprendre comment vont évoluer ces aides et comment les mobiliser, S'il est informé dès le démarrage de son projet, un ménage qui souhaite se lancer dans des travaux de rénovation énergétique éviterar les pièges et gagnera du temps. Nos conseillers élaboreront avec lui un plan de financement équilibré qui intègrera l’ensemble des aides nationales et locales. Sur son site, l’ANIL recense toutes les aides locales à l’amélioration : rénovation énergétique, adaptation, etc. », explique Roselyne Conan, directrice générale de l’ANIL.

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Les cinq villes dont le parc immobilier est le plus énergivore. ©DR

Notre classement des villes de plus de 100 000 habitants d'après la consommation en énergie de leur parc immobilier

Ville Consommation énergétique en 2020
Villeurbanne 128 kWh/m²/an
Lyon 138 kWh/m²/an
Toulon 150 kWh/m²/an
Montpellier 152 kWh/m²/an
Marseille 153 kWh/m²/an
Toulouse 155 kWh/m²/an
Bordeaux 158 kWh/m²/an
Perpignan 164 kWh/m²/an
Mulhouse 164 kWh/m²/an
Nîmes 166 kWh/m²/an
Nice 169 kWh/m²/an
Clermont-Ferrand 171 kWh/m²/an
Angers 174 kWh/m²/an
Strasbourg 176 kWh/m²/an
Nantes 180 kWh/m²/an
Rennes 184 kWh/m²/an
Grenoble 190 kWh/m²/an
Annecy 194 kWh/m²/an
Brest 194 kWh/m²/an
Montreuil 196 kWh/m²/an
Le Mans 197 kWh/m²/an
Tours 198 kWh/m²/an
Besançon 201 kWh/m²/an
Lille 201 kWh/m²/an
Saint-Étienne 202 kWh/m²/an
Le Havre 204 kWh/m²/an
Metz 204 kWh/m²/an
Reims 205 kWh/m²/an
Limoges 206 kWh/m²/an
Caen 208 kWh/m²/an
Rouen 211 kWh/m²/an
Nancy 212 kWh/m²/an
Boulogne-Billancourt 214 kWh/m²/an
Aix-en-Provence 218 kWh/m²/an
Orléans 219 kWh/m²/an
Dijon 219 kWh/m²/an
Argenteuil 221 kWh/m²/an
Amiens 223 kWh/m²/an
Saint-Denis 228 kWh/m²/an
Paris 237 kWh/m²/an

Source : SeLoger 

Méthodologie : En comparant les consommations énergétiques indiquées dans les annonces publiées par nos soins, nous avons établi un classement des villes françaises de plus de 100 000 habitants, de la plus énergivore (Paris) à la moins gourmande en énergie (Villeurbanne). Nous avons également pu calculer le taux de logements par étiquette énergétique (A, B, C, D, E, F ou G). Lorsque nous manquions de données et que, de ce fait, les résultats n'étaient pas assez représentatifs, nous les avons écartés.

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