Grenoble est construite sur plusieurs niveaux car elle est nichée dans une cuvette. Les maisons n’y sont pas nombreuses. Mais dans une ville où sport et culture sont rois, les beaux appartements ne manquent pas.
Une « gentrification » compensée par les étudiants
Un chiffre appuie l’embourgeoisement (on lui préfère le terme « gentrification ») de la population intra-muros. Selon l’Insee, « la Cuvette » recense aujourd'hui 15 % de catégories CSP+ contre 10 % au début des années 2000 ». Malgré sa configuration géographique - coincée entre trois montagnes - le prix au mètre carré grenoblois se stabilise depuis plusieurs années autour de 2500 euros.
Cette constance provient probablement de la présence massive d’étudiants. 60 000 universitaires trouvent leur bonheur parmi une kyrielle de formations reconnues. Ce n’est pas un hasard si plus de 16 % des biens grenoblois n’excèdent pas une pièce. Une aubaine pour un achat avec une visée locative.
Chiffres clés
- 37,2 % des Grenoblois sont propriétaires de leur résidence principale.
- Le prix immobilier moyen d’un bien immobilier se chiffre à 254 972 €.
- Les ventes réalisées se focalisent majoritairement sur des trois pièces.
Des quartiers aux identités marquées
L’hyper-centre est le seul endroit où les vieilles pierres n’ont pas laissé place au béton. Vivant et en mouvement, ses rues piétonnes regorgent de commerces et d’infrastructures publiques (musées, squares, etc.). « 2500 euros le mètre carré suffit pour poser ses meubles dans les immeubles des années 1950, autour de Notre-Dame et de la place Grenette. On peut même dénicher des appartements à rénover pour moins de 2300 euros le mètre carré », résume l’Isérois Vincent Veillet (Square Habitat).
Les pendulaires lyonnais opteront pour Europole. Adossé aux gares TGV et routières, le quartier d’affaires dispose de logements récents répondant aux normes HQE. Idéalement localisé, Europole se trouve à proximité des Palais des congrès, de Justice et de l’école de commerce.
A l’ouest de la gare, Berriat/Saint-Bruno est « bobo land ». Ex-quartier à dominante maghrébine, la mixité n’est plus un vain mot. De beaux appartements volumineux à deux pas du centre sont recherchés. « Le Magasin » (Centre national d'art contemporain) répond à La Belle Electrique (salle de concert) dans cette zone bercée par la culture.
Le seul parc digne de ce nom à Grenoble se trouve à l’Est. Paul Mistral plaît par son entre-deux : pas loin du centre-ville et du campus. Le Palais des sports mais aussi l’Hôtel de Ville plaisent aux familles recherchant le calme. Même constat concernant Vallier-Foch-Clémenceau, zones voisines du parc.
Longtemps résumé à un axe routier coupant la ville avec des grands ensembles rappelant la sinistre architecture des Trente Glorieuses, les Grands boulevards ont su tirer profit de l’arrivée du tram en 2006. La Ville a développé divers projets écologiques, qui ont ravi des primo accédants. A deux pas de la rocade et du centre-ville, le m2 reste abordable. Idem pour le quartier Hoche.
Teisseire, Villeneuve et Village Olympique se résument, malheureusement, à leur statut de ZUS. Secteur très dense et vert, il s’avère peu recherché. La plupart des acheteurs lui préfèrent les communes avoisinantes, au sud.
Avec un réseau cyclable ahurissant et un tram qui quadrille l’agglomération, se déplacer est une partie de plaisir. En plus d’un foncier abordable, Grenoble poursuit sa mue verte afin de mieux respirer.
Les points clés à retenir
- Des quartiers recherchés dans le centre restent abordables.
- Les biens de qualité se négocient facilement.
- Avec un Grenoblois sur trois étudiant, louer son bien est d’une facilité déconcertante.
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