Très critiqué, le budget 2026 pourrait pourtant apporter une bouffée d’air frais aux propriétaires de résidences secondaires. Lundi 3 novembre, les députés ont voté un allègement fiscal sur la plus-value à la revente de ces biens. Explications.
Un budget 2026 sous le feu des critiques
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le projet de budget 2026 voté par les députés ne fait pas l’unanimité. Parmi l’avalanche de taxes annoncées, la création d’un impôt sur la « fortune improductive » a notamment fait couler beaucoup d’encre. Cela dit, certaines nouvelles sont plutôt intéressantes sur le plan fiscal.
Et pour preuve : ce lundi 3 novembre, les députés ont adopté un amendement déposé par le député Corentin Le Fur (UDI). Ce texte propose de réduire de cinq ans la durée de détention nécessaire pour bénéficier d’une exonération totale de la plus-value, lors de la revente d’une résidence secondaire.
Un amendement pour alléger la fiscalité des résidences secondaires
Pour rappel, votre résidence principale est totalement exonérée d’impôt sur la plus-value, en cas de revente, mais ce n’est pas le cas des résidences secondaires ou des biens locatifs. Concrètement, si vous réalisez une plus-value lors de la revente de votre résidence secondaire, celle-ci est est imposée à 19 % au titre de l’impôt sur le revenu.
À cela s’ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux, soit un taux global de 36,2 %. Pour une plus-value de 50 000 €, la note fiscale s’élève donc à 18 100 €.
Toutefois, cette imposition diminue avec le temps. Des abattements progressifs s’appliquent à partir de la sixième année de détention, jusqu’à une exonération totale de l’impôt après 22 ans.
Un délai que cet amendement propose de ramener à 17 ans. L’objectif ? « Fluidifier le marché immobilier, favoriser la mise en vente de logements vacants et stimuler les transactions dans l’ancien, tout en maintenant un cadre dissuasif pour les opérations spéculatives à court terme », explique Corentin Le Fur.
L’exonération ne concerne pas uniquement l’impôt sur le revenu. Les prélèvements sociaux (17,2 %) profitent eux aussi d’un abattement progressif au fil des années de détention, mais sur une durée plus longue. La plus-value est entièrement exonérée de ces prélèvements après 30 ans de détention du bien.
Vers une exonération totale plus rapide sur la plus-value
Pour le député des Côtes d’Armor, la durée actuelle de 22 ans, en vigueur depuis 2014, « contribue à figer le marché immobilier ». Les propriétaires attendent « 22 ans pour vendre leur résidence secondaire », qui reste parfois vide, « alors même que que la demande de logements est forte sur l’ensemble du territoire ».
Le texte arrive à présent au Sénat. Reste à savoir si cette mesure, adoptée contre l’avis d’Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, sera maintenue dans la version finale du budget 2026.
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