Orléans, Saint-Étienne, Limoges… ces villes sous-évaluées où le prix immobilier s'envole !
La disproportion entre une demande exponentielle (quoique bridée par des conditions de prêts bancaires durcies) et une offre qui s’atrophie n’est pas sans rebattre les cartes du marché immobilier. En témoigne le rééquilibrage dont font actuellement l’objet les prix des logements dans des villes (trop) longtemps sous-évaluées.
La revanche des villes outsiders !
Toulon, Limoges, Saint-Étienne, Orléans… autant de villes « émergentes » dont la valeur de l’immobilier local a longtemps été sous estimée mais qui réduisent progressivement l’écart avec d’autres métropoles où les prix des logements sont traditionnellement plus élevés. Faut-il y voir un effet Covid ? Toujours est-il, que, comme le constate Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « dans des villes qui, avant la crise, souffraient d’une sous-évaluation de la valeur de leurs biens (Orléans, Saint-Étienne ou Toulon, par exemple), la remontée des prix est remarquable ». Jugez plutôt, devenir propriétaire d’un logement à Toulon coûte 2 678 € du mètre carré, soit 6,8 % qu’en 2019, à la même époque de l’année. Le prix au mètre carré à Orléans progresse de 13,2 % sur 1 an pour atteindre 2 620 €, quant au prix au m² à Limoges, il augmente de 17,1 % pour se porter à 1 817 €.
Session de rattrapage des prix immobiliers
Dopés à la fois par une pénurie des stocks de logements proposés à la vente, une demande pantagruélique et l'impossibilité dans laquelle se trouve un nombre croissant de Français d’accéder à la propriété (que les banques rejettent leurs dossiers de prêts et/ou que l’immobilier dans les grandes métropoles leur soit devenu inaccessible), les prix des logements entament une remontada que n’aurait pas reniée le Barça. Mais aussi fracassant puisse-t-il sembler, ce come-back s’apparente en vérité à un rééquilibrage des forces en présence. En clair, que ce soit à Toulon, à Saint-Étienne, à Limoges, à Orléans voire à Marseille, les prix des logements semblent en voie d'atteindre un niveau qui aurait dû être le leur, compte tenu de leur poids démographique et économique, depuis quelque temps déjà. Ce phénomène de rattrapage auquel on assiste parviendra-t-il à réduire l’écart qui existe entre les métropoles françaises les plus chères à l’achat (Paris, Lyon, Bordeaux, Nice) et celles où les logements étaient - traditionnellement - bon marché ? L’avenir nous le dira.
La hausse sur 5 ans à Toulon, Orléans, Limoges, Marseille et Saint-Étienne
Ville | Prix/m² | Hausse depuis 2015 |
---|---|---|
Orléans | 2 620 € | + 19 % |
Saint-Étienne | 1 480 € | + 14 % |
Toulon | 2 678 € | + 0,7 % |
Limoges | 1 817 € | + 26 % |
Marseille | 3 313 € | + 18 % |
Source : Baromètre LPI-SeLoger
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)