À Marseille, les prix immobiliers auraient-ils atteint leur limite ?
Dans la cité phocéenne, les prix de vente des logements anciens semblent avoir atteint leur altitude maximale. Jugez plutôt, ils n'augmentent « que » de 5,2 % sur un an, alors que dans la préfecture de la région PACA, la hausse annuelle atteignait 6,6 % un mois plus tôt.
La hausse des prix immobiliers s’essouffle à Marseille
Serait-on en train d’assister à un retournement du marché de l'immobilier phocéen ? Si nous n’en sommes pas encore là, force est tout de même de constater que la hausse des prix de vente tend à s’essouffler rapidement à Marseille. Selon le Baromètre LPI-SeLoger, alors que la hausse annuelle atteignait 6,6 % en janvier 2021, elle n’était plus que de 5,2 % en février. Le prix au mètre carré à Marseille avoisine désormais les 3 223 € dans l'ancien. Toutes choses étant égales par ailleurs, c'est largement moins que dans la capitale (le prix au m² à Paris s'élève à 11 378 €) ou encore qu'à Lyon (5 568 €/ m²). L’essoufflement de la croissance des prix constatée à Marseille n’est toutefois pas un cas isolé.
L'essoufflement qui semble toucher le prix de l'immobilier phocéen a aussi été constaté dans d’autres grandes métropoles comme Lyon ou Bordeaux. Celles-ci ont connu des hausses annuelles très faibles, de respectivement 1,6 et 1 %. En revanche, de nombreuses villes moyennes ont vu leurs prix de vente exploser sur les 12 derniers mois. L’augmentation est de plus de 10 % dans 31 % des villes de plus de 50 000 habitants et elle dépasse même 15 % sur 1 an dans 11 % d’entre elles. C’est à Angers et à Tours que nous constatons les hausses les plus rapides, avec + 17,4 % sur 1 an dans la capitale de l’Anjou et + 17,5 % dans la capitale tourangelle.
Les prix augmentent dans 75 % des arrondissements marseillais
Si les prix immobiliers à Marseille augmentent moins rapidement qu’avant, ils continuent tout de même de croître dans la quasi-totalité des arrondissements de la ville. Sur les 16 que compte la ville, seuls 4 voient le prix de vente de leur parc immobilier reculer. Il s’agit du 8e (- 4 % sur 1 an), du 11e (- 1,4 %), du 14e (- 3,7 %) et du 15e (- 1 %).
A contrario, c’est dans le 10e arrondissement phocéen (La Capelette, Menpenti, Pont-de-Vivaux, Saint-Loup) que le prix signé augmente le plus, avec une hausse annuelle de 16,1 %. Il faut désormais compter 3 033 €/m² pour acheter un logement ancien dans ce secteur. Le prix immobilier dans le 12e arrondissement de Marseille suit de peu avec une hausse annuelle de 16 % au terme de laquelle il atteint, en moyenne, 3 429 €/m². C’est le 3e arrondissement de Marseille (Belle de Mai, Saint-Lazare, Saint-Mauront) qui complète le podium avec une hausse de 14,6 % sur 1 an. Malgré cette hausse sensible des prix, ce secteur du centre-ville reste l’un des plus accessibles (mais aussi des plus paupérisés) de Marseille, avec un prix de vente moyen s’élevant dorénavant à 2 321 €/m².
Les arrondissements phocéens où la hausse dépasse 10 %
Arrondissement | Hausse/1 an | Prix/m² |
---|---|---|
3e | + 14,6 % | 2 321 € |
5e | + 13,4 % | 3 563 € |
10e | + 16,1 % | 3 033 € |
12e | + 16 % | 3 429 € |
Dans l’agglomération marseillaise, la marge de négociation pour l’achat d’un appartement est de 5,4 %.
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