Airbnb : ces boîtes que la mairie traque dans les rues de Paris

Paul Anthonioz
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Paris serre la vis contre les locations touristiques illégales. Depuis le 24 janvier, les boîtes à clés sont interdites dans les rues de la capitale. Une nouvelle étape dans la lutte contre les meublés de tourisme non déclarés.

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Les boîtes à clés sont désormais interdites à Paris
Les boîtes à clés sont désormais interdites à Paris (©Getty Images)
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Paris interdit les boîtes à clés dans l’espace public

Clap de fin pour les boîtes à clés ? Depuis le 24 janvier 2025, ces petits boîtiers métalliques sont interdits dans les rues de Paris. Des agents municipaux circulent désormais pour y apposer des autocollants signalant leur interdiction.

Sur ces adhésifs figure la date du jour. Le propriétaire dispose alors de 15 jours pour retirer son boîtier du mobilier urbain. Passé ce délai, l’objet est « considéré comme abandonné et retiré […] par section du maillage de la chaîne », précise l’arrêté municipal.

L’objectif de cette mesure ? Limiter les locations de courte durée non autorisées afin d’augmenter le nombre de biens disponibles à la location longue durée. La municipalité espère ainsi enrayer la flambée des loyers.

Et pour cause : en 2023, le loyer moyen (hors charges) dans la capitale s’élevait à 1 043 € pour un logement de 53 m², selon l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap). Soit une hausse de 2,9 % en un an.

Un nouveau tour de vis contre les locations touristiques illégales

Au total, plusieurs centaines de boîtes à clés seraient aujourd’hui installées dans les rues de Paris. Et près de 25 000 meublés touristiques, sur les 95 000 que compte la ville, seraient proposés à la location illégalement.

Paris n’est pas la première ville à déclarer la guerre aux locations de courte durée. À Marseille et à Nice, les boîtes à clés sont déjà traquées. Une façon pour ces municipalités de freiner l’essor des meublés touristiques.

Début janvier 2025, la ville de Paris avait déjà durci le ton contre les locations de type Airbnb en abaissant la durée maximale de location des résidences principales de 120 à 90 jours par an. Et ce n’est sans doute qu’un début.

Car la « loi anti-Airbnb », adoptée le 19 novembre dernier, donne davantage de pouvoir aux villes pour encadrer les locations touristiques, « dont le développement est […] devenu incontrôlable », selon les députés Iñaki Echaniz et Annaïg Le Meur.

Airbnb réagit et plaide pour un accueil en personne

Les Parisiens peuvent, s’ils le souhaitent, soutenir cette initiative en signalant les boîtes à clés qu’ils croisent depuis l’application « DansMaRue », conçue pour « améliorer l’espace public et lutter contre les incivilités ».

Dans un communiqué, la plateforme Airbnb rappelle que l’installation de boîtes à clés dans l’espace public est illégale et affirme n’avoir « aucune tolérance » envers cette pratique.

Le géant américain préconise l’accueil en personne, une option « plébiscitée par de nombreux voyageurs », et met en avant son système de « co-hôtes » pour aider les titulaires d’annonces à gérer leur logement.

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