Prix immobilier à Lyon : + 8,4 % en 2018 mais que nous réserve 2019 ?
Les deux pieds sur la pédale de frein ! C’est le constat auquel on est tenté d’arriver au vu du prix de l’immobilier lyonnais qui augmente de moins en moins vite sur l’année (voire recule sur les trois derniers mois) et ne semble pas près de repartir à la hausse en 2019…
À Lyon, les prix immobiliers ont atteint leur plafond de verre !
Après avoir été longtemps placé sous le signe de la hausse, le prix de l’immobilier lyonnais montre actuellement des signes d’essoufflement… Mais se pourrait-il que tel un marathonien, le marché de l’immobilier lyonnais trouve un second souffle et voit ses prix repartir à la hausse ? Rien n’est moins sûr. « Sur une ville comme Lyon » explique Michel Mouillart, « nous sommes arrivés à des niveaux de prix (4 701 € du m², Ndlr) qui se situent très largement au-dessus des montants que les clientèles habituelles sont en capacité d’engager pour faire l’acquisition de leur logement. En conséquence, le marché connait des hésitations, la demande s’affaiblit et la hausse des prix se fait de moins en moins vive ». Comme nous le verrons plus loin, le m² coûte désormais plus de 5 000 € dans 1/3 des arrondissement lyonnais. Rien d’étonnant, donc, à ce que la solvabilité des acquéreurs ayant atteint ses limites, les prix ralentissent fortement à Lyon. Quant à ceux qui compteraient sur un hypothétique redémarrage du marché immobilier lyonnais et sur une éventuelle accélération de la hausse des prix dans les prochains mois, ils feraient bien de s’armer de (beaucoup de) patience…
Bon à savoir
- Pour devenir propriétaire à Lyon, comptez 4 701 €/m².
Le prix de l’immobilier lyonnais est en perte de vitesse
À l’image d’une toupie qui tournerait de moins en moins vite, la hausse du prix des logements à Lyon perd donc rapidement de la vitesse et sur les trois derniers mois, c’est carrément à un recul du prix de l’immobilier lyonnais que l’on assiste. « La hausse des prix ralentit rapidement à Lyon qui, jusqu’alors, avait connu les progressions les plus soutenues » constate Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger. Et d’ajouter que dans la Capitale des gaules, « le freinage est sensible depuis le début de l’été ». Pour prendre la mesure de ce ralentissement des prix, il suffit de se référer aux chiffres compilés par les derniers baromètres LPI-SeLoger pour s’apercevoir qu’à Lyon, la hausse de l'immobilier ancien se réduit petit à petit comme peau de chagrin. En effet, alors que le baromètre du mois de novembre fait état d’une augmentation annuelle de 8,4 %, c’est une progression de 9,9 % que le baromètre d'octobre avait révélée. Quant aux tendances haussières que les baromètres d’août et de septembre avaient constatées, elles se chiffraient respectivement à 10 et à 10,4 %.
Dans le Ier lyonnais, la hausse annuelle du prix immobilier dépasse 17 %
Selon les données qu’a recueillies le baromètre LPI-SeLoger, du côté de La Croix-Rousse, de Presqu’île, de Croix-Paquet ou encore de Saint-Vincent, la hausse du prix de l’immobilier est très soutenue. Sur les douze derniers mois, la valeur des biens situés dans le Ier arrondissement de Lyon bondit ainsi de 17,3 % et dans le IXe lyonnais (Vaise, Gorge de Loup, Saint-Rambert-l’Île-Barbe), un appartement se monnaye désormais 12,4 % plus cher qu’il a un an. Pour autant, si la tendance reste à la hausse, le ralentissement que nous évoquions plus haut est bien là. En effet, alors que deux arrondissements enregistrent plus de 10 % de hausse annuelle (il s'agit du Ier et du IXe), dans le baromètre daté du mois d’octobre, ils étaient quatre (soit le double) à franchir la barre des 10 %. Pour mémoire, il s’agissait des Ier, IIe, IVe et IXe arrondissements. En revanche, force est de constater qu’aucun des neuf arrondissements qui composent la Ville aux Deux Collines ne voit ses prix reculer. Et il faut remonter à fin mars pour retrouver la trace d’une baisse des prix dans un arrondissement lyonnais. Il s’agissait alors du IVe et le prixde l'immobilier ancien n’avait reculé que de... 0,8 % !
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Lyon : plus de 5 000 € du m² dans 1/3 des arrondissements
C’est une nouvelle fois dans le (très cossu !) IIe lyonnais que les prix immobiliers les plus élevés ont été relevés. De la place Bellecour au cours Suchet en passant par le quai Jules-Courmont et la rue de la République, devenir propriétaire d’un logement - dans l’ancien - vous coûtera 6 232 € du m². Sur la deuxième marche du podium des arrondissements, c’est le VIe lyonnais (Brotteaux, Cité Internationale, Bellecombe) que l’on retrouve. Dans ces secteurs, le prix au m² atteint 5 793 €. En revanche, c’est au nord-ouest de la ville, dans le IXe arrondissement plus précisément, que les prix des logements sont les plus abordables. Et bien qu’ils aient enregistré une hausse de 12,4 % sur les douze derniers mois, les prix au m² n'y dépassent pas les 3 433 €.
Négociation : à Lyon, les marges se tassent !
Affichant un taux de 2,6 %, les négociations dont peuvent faire l’objet les appartements lyonnais sont en-deçà de la moyenne nationale (3,1 %) relevée pour ce type de bien. Même chose du côté des maisons qui, à Lyon, ne sont le plus souvent négociées qu’à hauteur de 4,3 % de leur prix de vente affiché, contre 4,7 % sur l’ensemble du territoire. Il peut être utile de rappeler que plus un marché immobilier local est tendu - c’est à dire que l’offre en logements disponibles ne parvient pas à répondre à la demande - plus les marges de négociation sont ténues, voire inexistantes si les acquéreurs achètent au prix, de peur de voir leur échapper le bien qu’ils convoitent…
Le top 5 des arrondissements les plus chers de Lyon
Arrondissement lyonnais | Prix au m² |
---|---|
IIe | 6 232 € |
VIe | 5 793 € |
Ier | 5 360 € |
IVe | 4 724 € |
IIIe | 4 583 € |
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