Alors que la quasi-totalité des métropoles accuse un ralentissement du prix de son immobilier ancien, les marges de négociation continuent de faire profil bas et du côté de l’activité immobilière, c’est le statu quo…
À Bordeaux et à Paris, le prix de l’immobilier est en perte de vitesse
Dans la plupart des grandes villes de l’hexagone, les données recueillies par le baromètre LPI-SeLoger nous apprennent que les prix des appartements anciens voient leur progression nettement freinée ! Dans une ville qui, comme Bordeaux, par exemple, a vu le prix de ses logements exploser au cours des dernières années, le contraste est particulièrement frappant. En effet, à fin février, le prix de l’immobilier bordelais enregistre une hausse annuelle de 7,3 %. Si ce score semble plus qu'honorable (et il l’est !), force est tout de même de constater qu’il est sans commune mesure avec l’augmentation (+ 16,4 %) qui avait littéralement embrasé la Belle Endormie à la même époque, l’année dernière. Même son de cloche dans la capitale : la hausse annuelle du prix immobilier à Paris perd deux points pour atteindre 6,1 %. En revanche, il est à noter que dans certaines villes, c'est la hausse qui est de mise. Les prix au m² à Rennes progressent ainsi de 12 % et contre toute attente, le prix au mètre carré à Besançon flambe. Dans la préfecture du Doubs, acheter un logement coûte 9 % plus cher qu'il y a un an !
Dans 40 % des grande villes, les prix des logements baissent
Les chiffres qu’a compilés le baromètre LPI-SeLoger nous révèlent que dans 40 % d’entre elles, les grandes villes françaises accusent un recul - parfois rapide - du prix de leur immobilier. La récession est particulièrement brutale dans les agglomérations (Béziers, Bourges, Calais) qui, en dépit de prix immobiliers abordables (moins de 1 700 € du m²), peinent à attirer des candidats acquéreurs dont le pouvoir d’achat immobilier est en « PLS »…
En périphérie des métropoles, les prix des habitations montent
Le voisinage de métropoles comme Paris ou Bordeaux fait recette ! Dans ces deux villes, si l’immobilier ralentit, il se caractérise toutefois par un niveau de prix élevé (plus de 10 000 €/m² à Paris). Pour gagner en pouvoir d’achat immobilier, de plus en plus de candidats acquéreurs se voient contraints d’élargir leur recherche aux communes voisines. La demande s’y faisant de plus en plus pressante, les prix des logements en périphérie tendent alors - mécanisuement - à augmenter. Dans les villes franciliennes, les prix augmentent ainsi rapidement. Autour de Bordeaux (Pessac, Mérignac), la demande se déplace alors que la hausse se maintient à un rythme élevé.
Bon à savoir
- 3 359 €/m². C’est le prix de l'immobilier en France dans l’ancien.
- Sur l'année, il progresse de 3,6 %.
- Il est de 3 673 €/m² pour un appartement.
- Pour une maison, comptez 3 019 €/m².
Le prix des appartements stagne
Sur les trois derniers mois, dans l’ancien, les prix des appartements font du « sur place » et sur l’année (3,4 %), il rend un point à son score de février de l’année dernière. Mais au global, tous logements confondus (maisons + appartements), la hausse annuelle se maintient à 3,6 %. Elle atteint respectivement 3,9 % et 3,4 % pour les maisons et les appartements).
Les appartements sont moins négociés que les maisons
Au vu du niveau qu’ont atteint les marges de négociation, on serait tenté de leur prescrire un bon remontant… Tous logements confondus, la réduction consentie par les vendeurs se limite, en effet, à 4,1 % du prix de vente. Il est intéressant de noter que la marge de négociation dont disposent les acheteurs tend toutefois à être plus importante pour les maisons (4,7 % du prix de vente) que pour les appartements (3,6 %). Cet écart peut trouver son origine dans le fait que les propriétaires n’hésitent plus désormais à calibrer « au plus juste » le prix de leurs appartements afin d’en sécuriser la vente. Contrairement aux maisons dont les prix affichés, en augmentant de 4,7 %, laissent une plus grande marge de manoeuvre aux acheteurs pour tenter d’obtenir une réduction.
Marge de négociation en France
- Tous logements confondus : 4,1 %.
- Pour une maison : 4,7 % du prix de vente.
- Pour un appartement : 3,6 %.
Une activité immobilière qui tourne au ralenti
Atone, le marché immobilier hexagonal peine à décoller et affiche une baisse constante. Sur les trois derniers mois, le nombre de transactions chute de 1,1 % et ni l’assouplissement des conditions d’octroi des prêts immobiliers, ni les taux de crédit microscopiques n’auront pu le sortir de sa léthargie. « Dans les prochains mois, l’activité immobilière devrait se consolider » prévoit toutefois Michel Mouillart.
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