En 2019, le marché immobilier est porté par les primo-accédants, qui profitent des taux historiquement bas pour concrétiser leurs projets immobiliers : ils ont en moyenne 35 ans et 73,2 % empruntent sur 25 ans ou plus.
Les primo-accédants ont en moyenne 35 ans
D’après les chiffres du courtier Cafpi, l’âge moyen de l’emprunteur primo-accédant est de 35 ans en 2019 : 36 % ont moins de 30 ans, 24 % sont cadres et 77 % sont en CDI. « Si les taux bas ont ouvert le crédit à plus d’accédants, les banques continuent de jouer leur rôle de régulation du marché, en privilégiant les profils les plus intéressants » précise Philippe Taboret, directeur général adjoint du courtier. Entre le 2e trimestre 2018 et le 2e trimestre 2019, le revenu annuel moyen des primo-accédants a augmenté de 1,6 %, passant de 43 600 € à 44 300 €. Les primo-accédants se tournent en majorité vers l’achat d’une maison (59 %) et dans l’ancien (82 %). « Les investisseurs locatifs préfèrent l’achat d’un appartement (seulement 22 % de maisons) et dans le neuf (40 %) », note Fabrice Pesin, Directeur de la Stratégie et de l'Innovation du courtier. Les primo-accédants n’hésitent plus à rallonger la durée de leur prêt : au 2e trimestre 2019, 73,2 % ont emprunté sur 25 ans ou plus. « Les primo-accédants doivent aujourd’hui emprunter plus pour ne pas perdre en surface, comme le démontre le montant moyen emprunté qui passe de 212 000 € à 223 700 € entre le T2 2018 et le T2 2019 (soit + 5,5 %) » commente Fabrice Pesin.
Un marché immobilier porté par les primo-accédants
Après deux années record, 2019 devrait encore être une année exceptionnelle pour l'immobilier. Pour preuve, le baromètre LPI-SeLoger constate une hausse des ventes de logements anciens de 8 % au cours des 3 derniers mois. Cette dynamique résulte principalement des taux exceptionnels constatés durant la première partie de l’année, qui ont permis aux primo-accédants de réaliser leurs projets immobiliers. « Cette bonne santé du marché n’est possible que grâce à un moteur puissant : les primo-accédants », explique Philippe Taboret. Si les primo-accédants ne peuvent plus accéder à la propriété, l'ancien ralentit et le neuf s’arrête. Mais bonne nouvelle, les taux devraient rester bas pendant encore longtemps. Si les taux records d’octobre 2016 ont été battus en juin, avec 0,95 % sur 20 ans, les taux font encore mieux en juillet, en atteignant 0,90 % sur 20 ans. « Les annonces de la BCE sur le maintien de ses taux directeurs à des niveaux bas permettent de pronostiquer une poursuite de la baisse des taux des crédits immobiliers. Nous pourrions encore perdre 0,10 % d’ici la fin de l’année, pour atteindre les 0,80 % sur 20 ans » indique Philippe Taboret. La période actuelle est donc idéale pour concrétiser son projet immobilier.
« La concurrence entre les banques et les taux très bas compensent la hausse des prix en permettant aux ménages d’augmenter leur enveloppe budgétaire en empruntant sur des durées plus longues ».
Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi.
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