La mesure adoptée, à l'automne dernier, qui permet d'appliquer une surtaxe de 20 % sur les résidences secondaires, ne semble pas séduire les élus. L'objectif de Bercy de dégager 150 millions d'euros de recettes, dès cette année, sera difficilement atteignable.
Souvenez-vous, c’était au cœur du dernier automne : dans le projet de loi de Finances rectificative pour 2015, l'exécutif avait décidé d'introduire une surtaxe de 20 % par rapport à la taxe d'habitation sur les résidences secondaires, dans les zones dites tendues. Une annonce qui avait eu d’autant plus de mal à être digérée que le gouvernement avait largement communiqué sur son désir de marquer une « pause fiscale ».
Chiffres clés
Moins de 10 % des communes concernées ont sauté le pas : en effet, sur les 1 200 villes comptant des zones urbaines tendues, 98 ont opté pour la nouvelle surtaxe. (Source : Les Echos)
Une surtaxe de 20 % qui devait rapportait 15 M€
Pour faire passer la pilule, le gouvernement avait transféré la patate chaude directement aux maires, obligés de choisir ou pas d’instaurer une telle mesure peu populaire et donc moyennement électoraliste. C'est ainsi qu'en février dernier, le Conseil de Paris avait choisi d'approuver l'instauration de cette majoration de 20 %, devant faire rentrer 15 millions d'euros dans les caisses de la municipalité. Mais sur les 1 200 villes comptant des zones urbaines tendues, 98 ont opté pour la nouvelle surtaxe ! Face à un tel fiasco, l’objectif de Bercy des 150 millions d’euros de recettes s’éloigne.
Bon à savoir
En dehors de Paris, Toulouse, Montpellier et Nantes qui ont franchi le pas, plus du tiers des villes qui ont dit oui à la mesure (33 sur 98) se trouvent dans la région Provence Alpes Côte d'Azur, 16 sont situées en Haute-Savoie, 16 en Île-de-France et enfin 13 dans les Pyrénées-Atlantiques.
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