Par endroits, les marges de négociation sur les appartements dépassent les 8 % !
Exception faite des secteurs où l’offre et la demande en immobilier rivalisent entre elles, les marges de négociation tendent à prendre de la hauteur. Le ralentissement que connaît la hausse des prix des appartements dans l’ancien devrait accentuer cette tendance.
Globalement, les marges de négociation remontent
Comme le dit le personnage interprété par Thierry Lhermitte dans Le Père Noël est une Ordure : « attendez de toucher le fond et là, un bon coup de talon et vous remontez ! ». Ce conseil - qui vaut ce qu’il vaut - pourrait s’appliquer aux marges de négociation. Car comme nous l’apprend le baromètre LPI-SeLoger, le ralentissement de la hausse des prix devrait contribuer à faire se ressaisir les marges de négociation sur les appartements anciens qui étaient pourtant tombées très bas. Pour autant, dans certaines régions, les marges sont déjà basses et devraient le rester. C’est le cas, notamment, en Île-de-France où le marché immobilier est très tendu. Dans les secteurs où les marges sont déjà hautes (Picardie, Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Poitou-Charentes) car fragilisées par une demande en berne et des aides étatiques en voie de disparition, elles devraient garder de l’altitude.
Champagne-Ardenne : la marge de négociation pour un appart' atteint 8,7 %
Comme le fait remarquer Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « sur certains territoires, les vendeurs sont obligés de réduire les prix pour réaliser la vente » et il en découle des « marges de négociation (…) plus élevées qu’ailleurs ». Sur le marché des maisons, c’est le cas en Haute-Normandie (7,3 % du prix indiqué dans l’annonce) et en Poitou-Charentes (6,9 %). Quant aux appartements, c’est du côté de Reims, de Châlon-en-Champagne, de Charleville-Mézières ou encore de Troyes que les marges sont les plus élevées : 8,7 %.
https://www.youtube.com/watch?v=UUWIbSfq3Vo&feature=youtu.be
Des marges qui font profil bas en région Rhône-Alpes
À l’image de ce qui se passe en Île-de-France, secteur géographique caractérisé par une forte pression immobilière, en région Rhône-Alpes, les marges de négociation (3,1 % pour les maisons et 2,7 % pour les appartements) ne décollent pas. De même , en région Centre, il ressort de l’analyse des données récoltées par le baromètre LPI-SeLoger que sur les appartements se limite à… 1 % du prix de vente affiché !
Bon à savoir
- En France, comptez 3 731 €/m² pour un logement ancien.
Les marges de négociation, tous biens confondus, par région
Région | Marge de négociation |
---|---|
Île-de-France | 3,2 % |
Champagne-Ardenne | 5 % |
Picardie | 5,2 % |
Haute-Normandie | 6,1 % |
Centre | 3,5 % |
Basse-normandie | 5,4 % |
Bourgogne | 5,1 % |
Nord-Pas-de-Calais | 5,4 % |
Lorraine | 3,9 % |
Alsace | 5 % |
Franche-Comté | 3,1 % |
Pays-de-la-Loire | 4,8 % |
Bretagne | 6,1 % |
Poitou-Charentes | 6,6 % |
Aquitaine | 3,9 % |
Midi-Pyrennées | 3,6 % |
Rhone-Alpes | 2,9 % |
Languedoc-Roussillon | 4,3 % |
PACA | 4,4 % |
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