Saint-Avé, Locqueltas, Ploeren... le marché de report vannetais des primo-accédants
La forte progression du prix de l’immobilier vannetais (+ 14,5 % sur 1 an) et la raréfaction des mises en vente poussent les acheteurs potentiels à étendre leur recherche au-delà des limites de la Cité des Vénètes. Le surplus de la demande est ainsi redistribué aux communes qui entourent Vannes.
Vannes : un marché intra muros ultra tendu !
Initié avant la crise sanitaire mais amplifié par celle-ci, un véritable mouvement migratoire se dessine actuellement avec des Français qui sont de plus en plus nombreux à tout quitter pour partir s’installer en Bretagne. Cette exportation de la demande depuis le reste de l’hexagone sur les terres bretonnes fait que l’offre locale peine à satisfaire la quête de logements des nouveaux arrivants. En clair, sur Vannes comme sur l’ensemble du Morbihan, la problématique - si l’on est propriétaire - n’est pas tant de trouver un acheteur (ici, un bien peut se vendre très rapidement !) que de dénicher un vendeur. « Il est devenu difficile d’acheter sur Vannes d’autant que bon nombre de propriétaires vannetais, craignant d’avoir des difficultés pour racheter, hésitent à mettre en vente leur logement » constate Romain Nicolas de l’agence vannetaise Stéphane Plaza Immobilier.
Le prix au m² à Vannes augmente de 14,5 % sur 1 an pour se porter à 3 273 € (Source : Baromètre LPI-SeLoger).
Des primo-accédants de plus en plus exclus du marché vannetais
Pour espérer évoluer dans un marché moins concurrentiel et profiter de prix moins élevés, beaucoup d’acheteurs potentiels se détournent désormais de Vannes intra muros au profit de ses première, deuxième, voire même troisième couronnes. C’est particulièrement vrai chez les primo-accédants. « Traditionnellement, les secteurs les plus prisés se trouvent près du port de Vannes et sur les rives droite et gauche de la Rabine. La demande y est très forte mais ce marché étant pénurique, les prix s’y sont envolés et les primo-accédants rencontrent des difficultés pour y acheter un bien. Aujourd’hui, dans ces quartiers, un T2 se vend entre 140 000 et 150 000 € alors que la plupart des primo-accédants ne peuvent pas consacrer plus de 120 000-130 000 € à l’acquisition de leur logement.
Immobilier : Une demande qui se déporte sur la 1e et la 2e couronne
Beaucoup de candidats à un premier achat immobilier n’ayant plus les moyens de se loger sur Vannes, la 1e, la 2e couronne et au-delà constituent désormais un marché immobilier alternatif. « La première couronne (Saint-Avé, Theix, Plescop) affiche toutefois des prix qui s’approchent de ceux pratiqués à Vannes. En deuxième couronne, à une dizaine de kilomètres à l’Est de Vannes, au-delà de Theix, au Nord de la ville (Grand-Champ, Locqueltas) et à l’Ouest, jusqu’à Ploeren, les prix sont plus abordables. Au-delà, on arrive sur Auray mais les prix y ont considérablement augmenté et ils sont désormais similaires aux tarifs vannetais ».
Les prix au m² dans le marché de report de Vannes
Ville | Prix/m² |
---|---|
Saint-Avé | 2 714 € |
Theix | 2 636 € |
Plescop | 2 782 € |
Grand-Champ | 2 203 € |
Locqueltas | 2 031 € |
Ploeren | 2 871 € |
Source : SeLoger
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