En Savoie et en Haute-Savoie, le marché immobilier atteint des sommets

Yann Cervodispo
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Du Genevois jusqu’en Tarentaise, en passant par les bassins annéciens et chambériens, l’immobilier en Savoie et en Haute-Savoie ne connaît que la hausse. Les prix augmentent, tout comme les volumes de ventes. Le territoire est plus que jamais attractif.

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En Savoie et en Haute-Savoie, le marché immobilier atteint des sommets
Chambéry a vu son prix immobilier augmenté de 4,9 % sur 1 an pour s'établir à 3 075 €/m². © fullempty
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Les deux Savoie séduisent de plus en plus d’acquéreurs

Territoires de lacs et de montagne, les départements de Savoie et de Haute-Savoie possèdent aussi un riche tissu économique qui attire chaque année de nouveaux habitants. Environ 2 500 par an pour le premier et 10 000 pour le second selon l'Insee. Un dynamisme démographique qui s’explique aussi par la proximité de la Suisse et de ses salaires bien plus élevés qu’en France. A Genève, le salaire minimum équivaut à 3 800 €… 

Voilà de quoi donner du pouvoir d’achat à de nombreux acquéreurs et ce n’est pas la crise qui a arrêté la dynamique du marché immobilier des deux Savoie. Selon les chiffres de la Fnaim Savoie Mont Blanc, entre mai 2020 et mai 2021, le nombre de transactions a bondi de + 8,2 %  (9 242 ventes) en Savoie et de +11,4 % (16 051 ventes) en Haute-Savoie. La demande a rarement été aussi forte pour le territoire, qui voit donc ses prix de l'immobilier continuer d’augmenter. 

Le nombre de ventes augmentent à Annecy et Chambéry

Dans les préfectures des deux départements, le signe de cette attractivité se traduit, encore une fois, par une hausse des prix. Selon le dernier Baromètre LPI-SeLoger, il faut désormais compter sur un budget moyen de 5 155 €/m² à Annecy (+7,5 %) et 3 075 €/m² à Chambéry (+4,9 %). Si les hausses sont assez marquées pour ces deux villes, elles ne s'expliquent pas pour autant de la même façon.

Annecy connaît pour sa part une pénurie d’offre neuve, grippant le marché immobilier dans son ensemble. L’offre est en effet très faible, accentuant encore un peu plus les hausses du prix de l’immobilier, alors même que cette ville de 125 000 habitants possède un cadre de vie très demandé depuis des décennies. La preuve : Annecy a concentré à elle seule plus de 2 300 transactions immobilières sur un an, loin devant toutes les autres villes des deux départements.

Chambéry constitue ainsi le deuxième marché en nombre de transactions, avec presque 1 000 ventes immobilières réalisées sur un an. Un dynamisme sans précédent pour la capitale savoyarde où le marché tournait jusqu’à présent plutôt autour de 600 transactions. Ici, le marché a été dopé ces dernières années par une forte production de logements neufs, très prisés des investisseurs séduits par un prix au m² raisonnable et des loyers élevés, gage de rentabilité locative.

La montagne séduit énormément en période de crise

Les deux Savoie sont évidemment connues pour leurs stations alpines mythiques. L’immobilier en altitude, là aussi, se porte extrêmement bien et ce, même si les remontées mécaniques étaient à l’arrêt l’hiver dernier. Selon la Fnaim, le prix immobilier a augmenté en moyenne, dans les stations des deux départements confondus de +7 % sur un an. La crise n’a absolument pas fait chuter l'immobilier de montagne. Au contraire, elle l’a même renforcé, ce patrimoine d’altitude se présentant pour nombre d’investisseurs comme une valeur refuge en temps de crise. Un patrimoine sûr, qui se revend facilement. 

Ainsi, après une année et demie de crise sanitaire, l’offre immobilière en altitude est extrêmement faible, tant les ventes se sont multipliées. Difficile donc de trouver son bonheur, d’autant plus que l’offre étant inférieure à la demande, les prix des stations restent plus que jamais élevés, soutenus par une demande d’acquéreurs venus des grandes métropoles françaises et de l’étranger (notamment du Royaume-Uni et de Suisse).

Autour de Genève, le prix de l’immobilier reste élevé

Tout à fait au nord, le secteur du Genevois possède un contexte immobilier à part en France. Il s’agit d’un très gros marché, notamment dans le neuf, comparable à celui des grandes métropoles car l’économie du territoire est totalement tournée vers la Suisse et en particulier Genève. Une situation idéale pour près de 100 000 frontaliers français qui se ruent chaque jour vers l’Eldorado helvétique et ses salaires bien plus élevés qu’en France. De quoi leur donner les moyens de devenir propriétaires à Saint-Julien-en-Genevois, Annemasse, Thonon-les-Bains et même jusqu’à Evian-les-Bains. 

Mais si ce marché connaît un développement assez unique en France depuis près de trente ans, il dépend aussi beaucoup des fluctuations et de la politique suisse. Or, avec la crise sanitaire, de nombreux frontaliers ont perdu leur job, le canton de Genève ayant beaucoup licencié. Par ricochet, cela a ralenti les projets d’acquisition sur le territoire. La demande immobilière sur la fin de l’année 2020 et le premier semestre 2021 a ainsi été moins forte.

Source : les prix immobiliers cités dans cet article proviennent de SeLoger et du Baromètre LPI-SeLoger

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