DPE : à Marseille, les passoires thermiques trouvent preneurs !

Blandine Rochelle
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Marseille fait en quelque sorte office d’exception sur le marché immobilier actuel, où le nombre de passoires thermiques augmente et où ces logements énergivores peinent à trouver preneurs. Dans la cité phocéenne, les passoires thermiques représentent une faible proportion des biens mis en vente et n’impactent pas le dynamisme du marché. Elles se vendent même rapidement !

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Les passoires thermiques se vendent vite et bien à Marseille. © JethroT - Adobe Stock
Les passoires thermiques se vendent vite et bien à Marseille. © JethroT - Adobe Stock
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Un afflux de passoires thermiques sur le marché immobilier

Depuis les modifications dans la méthode du calcul du DPE, de nouvelles passoires thermiques ont été mises à jour, se hissant à 17 % du parc immobilier sur tout le territoire, avec un nombre en hausse de 8% depuis juillet 2021. Énergivores, ces logements classés F et G entraînent des consommations de chauffage excessives.

C’est pour cette raison que le DPE est devenu un argument prioritaire lors d’une transaction ou d’une location. L’étiquette énergétique est scrutée de très près et plaide en faveur d’un logement ou devient un argument de négociation.

À ce titre, les passoires thermiques sont vouées à sortir du marché locatif, puisque depuis le 1er janvier 2023, les logements classés G + et qui consomment plus de 450 kWh/m²/an sont interdits de location. En 2025, tous les logements classés G vont également sortir du marché de la location, tout comme les logements classés F à compter de 2025, puis les logements classés E à compter de 2034.

200 000 logements sont déjà ciblés par la loi Climat & Résilience et ils seront 2 millions en 2028.

Marseille, un marché immobilier très dynamique

Le marché immobilier de Marseille est actuellement très actif, avec des prix immobiliers pourtant abordables, de l’ordre de 3 891 €/m² pour les appartements et 4 542 €/m² pour les maisons. Au 1er janvier 2023, les prix ont augmenté de 14,7 % en 18 mois, creusant un écart entre la progression des prix des logements dont l’étiquette énergétique est correcte (+ 15 %) et celle des logements considérés comme des passoires énergétiques (+ 11,8 %). Si l’on relève également une différence de prix de 5,2 % entre les logements qui ne sont pas des passoires thermiques et les passoires thermiques, ces dernières continuent de se vendre et n’impactent pas outre mesure le marché immobilier marseillais.

À Marseille, les passoires thermiques se vendent vite et bien

Les passoires thermiques sont bel et bien présentes sur le marché immobilier marseillais, mais la particularité de la cité phocéenne, c’est que ces passoires thermiques ne sont pas arrivées en nombre sur le marché et que ces logements, aussi énergivores soient-ils, se vendent relativement facilement.

Pour commencer, notons que le nombre de passoires thermiques en vente entre 2018 et 2022 a nettement baissé, car le marché est tellement dynamique que tous les biens partent. Elles étaient de 7,4 % en 2018, 6 % en 2019, 6,5 % en 2020, 5,2 % en 2021 et 4,6 % en 2022. À titre de comparaison, la proportion de passoires thermiques parmi les biens en vente s’élève à 19,2 % sur toute la France et même 37 % à Paris. Contrairement à la tendance nationale ou celle de la capitale, les passoires thermiques n’impactent pas le dynamisme du marché immobilier marseillais.

Il faut dire que le climat doux de la cité phocéenne entraîne moins de réticence de la part des acquéreurs, sans compter que des aides existent pour effectuer des travaux de rénovation énergétique dans les logements énergivores.

En moyenne, le prix immobilier à Marseille s’élève à 3 704 €/m².

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