« À Lyon, de nombreux actifs délaissent de plus en plus son centre-ville »
Anthony Salvador, négociateur chez Pietrapolis, nous fait l’état du marché immobilier de Lyon. Si la crise sanitaire a favorisé les villes environnantes des grandes métropoles, la demande des primo-accédants reste tout de même stable intra-muros.
Quel est le profil type des acquéreurs à Lyon ?
La majorité de notre clientèle est à la recherche d’une résidence principale. Ce sont principalement de jeunes couples ayant la trentaine, des primo-accédants souhaitant acheter un bien pour s’y installer. L’essentiel de nos clients est, par ailleurs, originaire de la région.
Quel est le prix immobilier moyen à Lyon ?
Le prix immobilier moyen dans la ville de Lyon s’élève à 5 500 €/m2, quel que soit le type de bien. Cette moyenne est stable.
Quels sont les secteurs les plus prisés, et pourquoi ?
Aujourd’hui, la tendance est clairement orientée en faveur des secteurs ruraux, très appréciés des actifs pouvant télétravailler. Des actifs vivant à Villeurbanne déménagent, par exemple, dans le département voisin de l’Ain. Là-bas, des maisons, dont la valeur initiale oscillait autour des 230 000 €, ont pris pour bon nombre d’entre elles plus de 100 000 € de plus-value.
Le prix au mètre carré à Lyon est de 5 321 €.
Quels conseils donneriez-vous à une personne ayant le projet d’acheter ou d’investir à Lyon ?
Il me paraît très important pour un particulier de faire le tour des agences immobilières afin de choisir un partenaire de confiance, bien établi dans le secteur. Il faut aussi s’efforcer d’entreprendre ses démarches dans le bon ordre. En premier lieu, il est nécessaire de voir un courtier ou un banquier pour fixer son enveloppe budgétaire et monter un solide dossier. Par ailleurs, il semble indispensable de multiplier les visites afin de bien appréhender les différents logements, de s’y projeter et ainsi d’affiner ses attentes et son projet. Pour finir, se lancer dans un premier achat n’est jamais une erreur, il ne faut pas hésiter lorsque l’on sent que l’on a le coup de cœur. Il est difficile de devoir laisser passer un bien qui nous plaît par manque de réactivité au risque de le regretter.
Est-ce que la crise sanitaire a eu certaines conséquences sur le marché immobilier lyonnais ?
Au cours des deux années de pandémie, nous avons remarqué un phénomène d’exode des familles. Après le premier confinement, nous avons vu arriver sur le marché de nombreux T3 et T4. Or ce n’est pas la typologie de biens habituellement mis en vente dans le secteur de Lyon intra-muros. Quasiment du jour au lendemain, plus d’une trentaine de T4 étaient en vente sur la villle. Ce phénomène s’explique par la désertion des familles des centres-villes, soucieuses de gagner en qualité de vie et en espace. Une petite érosion des prix sur ce type de biens a été constatée.
Comment pensez-vous que le marché immobilier va évoluer ?
Malgré l’actualité politique, entre les élections et la guerre en Ukraine, le marché local demeure dynamique. En effet, la région reste toujours aussi attractive. L’année 2021 fut excellente et 2022 s’annonce aussi bonne.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)