Chauffage : voici les isolants les plus efficaces pour éviter les pertes de chaleur

Quel matériau choisir pour isoler votre logement ? Laine de verre, polyuréthane, liège… Chaque isolant a ses propres caractéristiques, mais tous n’offrent pas les mêmes performances thermiques.

Or, pour faire le bon choix et optimiser votre confort tout en réduisant votre facture énergétique sur le long terme, le prix ne doit pas être le seul critère. Il faut également s’intéresser à leur capacité à limiter les pertes de chaleur.

Un indicateur clé permet d’évaluer cette performance : la conductivité thermique. Elle mesure la capacité d’un matériau à transmettre la chaleur et s’exprime en W/m.K (watt par mètre-kelvin). Plus elle est faible, plus l’isolant est efficace. 

Pour vous aider à comparer les performances des isolants à épaisseur égale et choisir le bon matériau pour votre projet, voici un classement des principaux isolants en fonction de leur conductivité thermique.

Issu de la pétrochimie, le polyuréthane est l’un des isolants les plus performants en termes de conductivité thermique (0,022 à 0,028 W/m.K). Ce matériau est économique (15 à 20 €/m²) et permet d’isoler un logement avec une épaisseur réduite, afin de maximiser l’espace habitable. Cela dit, en cas d’incendie, il peut dégager des fumées toxiques.

Autre isolant synthétique : le polystyrène expansé. Sa conductivité thermique (0,030 à 0,038 W/m.K) le hisse dans le top du classement. Mais ce matériau a d’autres atouts : il est facile à poser (car très léger), économique (10 à 15 €/m²), et résiste à l’humidité. Cela dit, cet isolant n’offre pas une bonne isolation phonique, résiste mal au feu, et n’est pas durable.

C’est (de loin) l’isolant le plus utilisé en France. Les raisons ? Un coût imbattable (5 à 15 €/m²) et de solides performances thermiques (0,030 à 0,040 W/m.K). Issu du recyclage du verre, ce matériau est facile à installer et offre une bonne isolation acoustique. Toutefois, la laine de verre peut provoquer des irritations lors de la pose et perd son efficacité en cas d’humidité.

Autre alternative : la laine de roche. Cet isolant est composé de fibres de basalte, ce qui lui confère une excellente résistance au feu et aux nuisibles. Sa conductivité thermique est faible (0,033 à 0,044 W/m.K) et son coût reste compétitif : 10 à 20 €/m². Plus dense que la laine de verre, elle offre une meilleure inertie thermique. Toutefois, son poids peut compliquer la pose.

La laine de bois affiche une conductivité thermique de 0,036 à 0,045 W/m.K et régule l’humidité. Ce matériau écologique et respirant offre un (très) bon confort thermique, été comme hiver, grâce à son excellente inertie thermique. Ses principaux défauts ? Un prix (un peu) élevé : 15 à 30 €/m². Et une sensibilité aux nuisibles si votre laine de bois n’est pas correctement traitée.

Imputrescible et résistant à l’humidité, le liège est devenu (très) populaire depuis quelques années. Cet isolant durable a une conductivité thermique faible (0,038 à 0,045 W/m.K) car il est constitué de micro-cellules remplies d’air. Grâce à sa structure élastique, le liège offre également une bonne isolation phonique. Seul bémol : son coût est plutôt élevé (20 à 40 €/m²).

Composée de papier recyclé, la ouate de cellulose est un isolant écologique avec une conductivité thermique entre 0,039 et 0,045 W/m.K. Ce matériau permet une bonne régulation de l’humidité et un excellent déphasage thermique (idéal contre la chaleur estivale). Son principal inconvénient réside dans le risque de tassement avec le temps, qui nécessite une pose soignée.