Crédit immobilier : faut-il souscrire une assurance chômage ?

Vincent Cuzon
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Bien que facultative, l'assurance chômage est toujours proposée pour couvrir le risque de licenciement afin de sécuriser un crédit immobilier. Mais, elle présente des conditions très variables de mise en jeu, en fonction des contrats.

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Crédit immobilier : faut-il souscrire une assurance chômage ?
Le niveau de couverture est un élément essentiel pour choisir son contrat d'assurance. © StockPhotoPro
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Une assurance chômage réservée aux salariés

Pour choisir son assurance de prêt immobilier, le niveau de couverture est un élément primordial. En effet, si le risque décès/perte totale et irréversible d'autonomie est automatiquement couvert, la garantie perte d'emploi est, elle, facultative. Néanmoins, cette dernière sera systématiquement proposée par l'organisme de crédit dans le cadre d'une demande de prêt immobilier. Egalement appelée assurance chômage, elle permet la prise en charge des échéances en cas de perte d’emploi. Cependant, elle est réservée à certains emprunteurs, car les conditions de sa mise en jeu sont limitées. Ainsi, l’emprunteur doit avoir été salarié en CDI et attester d'une relative ancienneté dans l'entreprise (entre 6 mois et un an minimum selon les offres), et la perte d'emploi doit ouvrir droit aux allocations chômage.

Bon à savoir

La garantie perte d’emploi ne couvre pas les périodes d'essai, la préretraite, le chômage partiel, la démission ou encore la rupture conventionnelle.

Les limites de l'assurance chômage pour un crédit immobilier

Selon Magnolia.fr, « dans un contexte économique incertain, souscrire à une garantie perte d'emploi semble relever de la prudence élémentaire alors que le crédit va vous endetter sur de longues années. » Il est préférable d’être conseillé par un courtier spécialisé avant de s’engager. En effet, la garantie « souffre » de plusieurs limites qui restreignent sa mise en œuvre :

  • La garantie prend fin entre 60 et 65 ans.
  • Le délai de carence, qui court à partir de la date d'adhésion au contrat, est compris entre 6 et 12 mois (durant cette péfriode, les mensualités ne sont pas prises en charge).
  • S'y ajoute un délai de franchise (entre 3 et 9 mois), intervenant à compter du début d'indemnisation par Pôle Emploi ou de la date de licenciement.
  • Le montant de l'indemnisation, fixe ou progressif et toujours plafonné, oscille entre 30 % et 80 % des mensualités (rarement 100 %).
  • La durée d'indemnisation est limitée à 36 voire 48 mois sur la durée totale du crédit : pour une même durée d'inactivité, la prise en charge maximale court entre 6 et 18 mois.

La garantie perte d'emploi, combien ça coûte ?

La garantie perte d'emploi (ou assurance chômage) coûte entre 0,10 % et 0,70 % du capital emprunté. Cela correspond, selon Magnolia.fr, à un montant compris entre 3 000 € et 21 000 € pour un emprunt de 150 000 € sur 20 ans. De plus, ce coût doit être ajouté à celui de la garantie décès/perte totale et irréversible d'autonomie. Par ailleurs, moins le taux de la garantie perte d’emploi est élevé, plus la prise en charge des mensualités et leur durée d'indemnisation sont réduites. Les conditions et le coût important d'une telle garantie nécessitent donc de réfléchir à deux fois avant de s'en équiper.

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