Bonne nouvelle : la demande retrouve son niveau d’avant la hausse des taux !

Vincent Cuzon
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Après deux années de recul, la demande immobilière a progressé de 9 % sur un an, retrouvant son niveau de 2021, avant la remontée des taux d’intérêt. Un signal encourageant pour un marché porté par les maisons et le segment rural, mais marqué par une accalmie saisonnière.

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Le secteur rural porte le marché immobilier hexagonal. © Delpixart - Getty Images
Le secteur rural porte le marché immobilier hexagonal. © Delpixart - Getty Images
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La demande immobilière en hausse de +9 % !

Après deux années de tension, la demande immobilière se reconstitue lentement mais sûrement. En moyenne, la demande est supérieure de +9 % par rapport à 2024 et de +4 % par rapport à 2022, retrouvant le niveau d’octobre 2021, une année charnière marquée par l’euphorie post-Covid et des taux d’intérêt historiquement bas, autour de 1 %. Une belle dynamique bouleversée dès 2022, avec des taux d’intérêt multipliés par 3 en moins d’un an. De nombreux ménages ont vu leur capacité d’achat amputée, entraînant une chute brutale de la demande, surtout dans les grandes métropoles où les prix restaient élevés. Trois ans plus tard, le marché s’est rééquilibré. Les acheteurs se sont adaptés à la nouvelle donne du côté des taux. La demande repart donc mais de manière plus sélective. Si elle progresse de +13 % pour les maisons, elle est parfaitement stable sur le marché des appartements (0 %). À Paris, la demande recule de -3 % sur un an, traduisant une correction après le pic printanier. Dans les 10 plus grandes villes, hors Paris, la demande progresse de +1 %. Dans les villes du top 50, elle est en hausse de +3 %. C’est dans les secteurs ruraux, où l’attrait pour les maisons demeure le plus marqué, qu’elle augmente le plus, avec +16 %.

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La demande retrouve son niveau de 2021

Sur le segment rural, le pouvoir d’achat immobilier atteint 114 m² en moyenne, en baisse de 8 m² depuis 2022.

Les prix de vente se stabilisent en France

En octobre, les prix immobiliers ont progressé de +0,1 % en France, confirmant la phase d’équilibre amorcée depuis l’été. Les maisons continuent de gagner du terrain (+0,2 %) tandis que les appartements marquent une pause (0 %). Sur un an, la tendance reste positive, avec +2,3 % pour les maisons et +0,9 % pour les appartements. Tous les territoires ne suivent pas exactement la même dynamique. À Paris, les prix de vente sont en recul de -0,3 % en octobre, constituant la troisième baisse consécutive (-0,5 % sur 3 mois). La capitale a amorcé son habituel ralentissement d’automne, après un rebond de +1,7 % entre janvier 2024 et juillet 2025. Nantes (-0,4 %), Lille et Montpellier (-0,2 %) sont les autres grandes villes où les prix sont à la baisse au 1ernovembre 2025, selon le baromètre IPI de SeLoger. A contrario, des hausses de +0,4 à +0,5 % sont constatées à Nice, Toulouse, Strasbourg et Rennes. De leur côté, Lyon, Marseille et Bordeaux (+0,2 %) sont globalement stables, avec une hausse de seulement +0,2 %. Le marché rural n’a jamais vraiment connu de baisse depuis 2022. Après une hausse des prix spectaculaire de +17,7 % entre 2020 et 2022, ils ont progressé de +2 % en 3 ans et de +2,9 % sur 1 an. Dans les prochaines semaines, la baisse saisonnière traditionnelle est attendue dans les grandes villes. Le marché des maisons et les zones rurales devraient continuer de tirer la reprise.

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Evolution des prix immobiliers en France

Les grandes villes : un marché à plusieurs vitesses

Les grandes villes françaises affichent désormais des évolutions contrastées. Une analyse croisée des prix et de la demande sur un an révèle trois dynamiques distinctes. D’un côté, Nice, Toulouse, Montpellier, Marseille et Lille connaissent une reprise dynamique, alliant hausse des prix et augmentation de la demande. Ces marchés illustrent un regain de confiance, soutenu par une demande locale vigoureuse et un pouvoir d’achat immobilier solide. À l’inverse, Bordeaux, Strasbourg, Lyon et Paris affichent une tendance plus prudente. Bien que leurs prix continuent de progresser, la demande y ralentit. Paris, avec un recul de 3 % sur un an, subit une saisonnalité marquée, avec une activité soutenue au printemps, suivie d’un repli depuis l’été. Ces villes conservent des fondamentaux solides mais leur évolution future dépendra de la stabilisation du pouvoir d’achat. Enfin, Rennes et Nantes restent en phase de correction, avec une baisse persistante de la demande et des prix. Rennes laisse entrevoir les premiers signes d’un redémarrage, enregistrant sa première hausse mensuelle depuis 2022. Ces marchés pourraient profiter d’un effet de rattrapage dès 2026, à condition que la tendance nationale se confirme.

« Le marché immobilier aborde la fin d’année dans un nouvel équilibre. Les prix se stabilisent, la demande se reconstitue et la dynamique des maisons comme du rural confirme que le marché a intégré le nouveau régime de taux. Les grandes villes amorcent une accalmie saisonnière classique, sans fragilité particulière. Si cette trajectoire se poursuit, 2026 pourrait ouvrir la voie à une reprise plus fluide et plus homogène. », indique Alexandra Verlhiac, Économiste SeLoger-Meilleurs Agents.

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