Bien sûr, tous les citadins ne rêvent pas de fuir les grands centres urbains ! Et si les Français se sont découverts des envies d’espace et de verdure, l’heure n’est pas (encore) à l’exode urbain. Pour autant, une petite musique se fait entendre depuis quelques mois : « Paris, je t’aime mais je te quitte ». Car force est de constater que l’Île-de-France semble en panne d’attractivité. Mais quelles sont ces régions qui siphonnent l’Île-de-France de ses habitants ? Éléments de réponse.
+ 17 % sur les recherches des Franciliens dans le Grand Est
L’Île-de-France serait-elle en train de se vider de ses habitants ? À la lecture des chiffres d’audience que nous avons relevés, force est de reconnaître que du mois de janvier dernier au mois d’avril, la part de Franciliens dont la recherche immobilière portait sur leur région pèse pour 62,5 % dans les visites qui ont été enregistrées sur nos sites. À titre de comparaison, entre les mois de septembre et de décembre 2020, les Franciliens avaient été 64 % à consulter des annonces de biens situés en Île-de-France. Doit-on voir dans cette baisse l’amorce d’une tendance (baissière) de fond ? S’il est encore trop tôt pour répondre à cette question, il est à noter que les recherches en provenance d’Île-de-France progressent fortement dans les régions suivantes :
- Grand Est : + 17 %
- Pays de la Loire : + 13 %
- Bretagne : + 9 %
- Occitanie : + 9 %
- PACA : + 9 %
Les Pays de la Loire ont la cote auprès des Français
S’il est incontestablement prématuré de parler d’exode urbain et plus encore d’hémorragie démographique, il n’en demeure pas moins vrai qu’en termes d’attractivité, l’Île-de-France semble non seulement avoir calé mais aussi peiner à redémarrer... Et si Paris reste chère au cœur des Parisiens, le fait qu’il coûte de plus en plus cher d’y vivre n’est pas étranger à ce désamour naissant… En témoignent les chiffres que nous avons agrégés. Au global, il apparaît, en effet, que si l’on se penche sur les visites effectuées sur nos sites, toutes provenances confondues (pas seulement en provenance de l’Île-de-France, NdlR), les recherches portant sur des logements franciliens accusent un recul de 5 % entre les périodes observées, soit entre septembre et décembre 2020, d’une part et entre janvier et avril 2021, d’autre part. Dans le même temps, les recherches affichent une nette progression dans les régions suivantes :
- Pays de la Loire : + 14 %
- Bretagne : + 9 %
- Grand Est : + 9 %
- PACA : + 6 %
Les demandes de mise en relation explosent en PACA !
S’il est une région dont l’attractivité aura clairement profité de la crise sanitaire et de la redistribution des cartes qui s’en est suivie sur le marché de l’immobilier, c’est bien la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ! Jugez plutôt, alors qu’au global, le nombre de demandes de mise en relation - toutes provenances confondues - pour des biens situés en Île-de-France accuse une baisse (- 6 % entre les deux périodes observées, à savoir septembre-décembre 2020 et janvier-avril 2021), le volume de demandes de mise en relation augmente de :
- 58 % en région PACA
- 18 % en Corse
- 15 % en Bretagne
- 11 % dans les Pays de la Loire.
Mais c’est auprès des Franciliens que la région PACA exerce la plus forte attraction ! En effet, si l’on se concentre sur les demandes de mise en relation en provenance de l’Île-de-France, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur enregistre, à elle seule, une hausse de 64 %. En Corse, dans le Grand Est, en Bretagne et dans la région Centre-Val de Loire, les hausses atteignent respectivement 33 %, 19 %, 16 % et 13 %.
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