À quelques jours du début de l’Euro 2016, le Crédit Foncier poursuit son tour d’Europe des comparaisons immobilières avec la France. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’Allemagne et la France n’évoluent pas sur la même planète dans ce domaine.
L’Allemagne est un marché de locataires
L’étude du Crédit Foncier insiste d’abord sur les différences de fond entre les deux marchés. L’Allemagne reste avant tout un marché de locataires qui s’est longtemps caractérisé par des prix raisonnables. Après la guerre et ses multiples destructions, l’Allemagne a mis le cap sur une politique de reconstruction intense favorisant une offre abondante de logements, en particulier locatifs, d’où certaines caractéristiques :
- le niveau bas des loyers,
- le taux de propriétaires le plus faible de l'Union européenne (53 % contre 65 % en France et 70 % dans l’UE).
Mais le marché allemand change de pied ces dernières années : après avoir résisté pendant la crise de 2008, les prix de l’immobilier (neuf et ancien) présentent de fortes hausses, en particulier dans les grandes villes. Des taux record jamais atteints, comme le +52 % munichois entre 2009 et 2014, positionné juste devant Berlin (+ 40 %).
Bon à savoir
Le nombre de résidences principales (41 millions en Allemagne) est bien supérieur à celui affiché par la France (28 millions).
L’Allemagne construit plus de logements que la France !
Sur le marché de la construction, l'Allemagne a su rester solide face à la crise. Après son creux de 2007-2010, le secteur du logement neuf a retrouvé du tonus avec le passage du cap des 300 000 logements neufs construits en 2015, soit le niveau le plus élevé depuis 12 ans. Entre 2009 et 2015, le nombre de logements construits a augmenté de 74 %, contre seulement 1 % en France !
https://twitter.com/CreditFoncier/status/732491459631276032
Bon à savoir
Le prix moyen au m² d'un appartement ancien, à Paris est de 8 663 € (Source Baromètre LPI-SeLoger) soit quatre fois plus élevé qu’en Allemagne !
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