Dominique Béguet : « L’immobilier de standing de l’Ouest Parisien ne devrait pas être impacté par le confinement »

Vincent Cuzon
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Alors que le déconfinement est proche, comment se comportera l’immobilier haut-de-gamme « le jour d’après » ? Dominique Béguet, Directeur associé de l’Agence Béguet Associés, est plutôt optimiste pour le marché de l’Ouest Parisien.

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Dominique Béguet : « L’immobilier de standing de l’Ouest Parisien ne devrait pas être impacté par le confinement »
Les prix de vente devraient rester stable sur le marché de l'immobilier de standing. © Yves Talensac

Quelles répercussions la crise sanitaire pourrait-elle avoir sur le marché de l'Ouest Parisien ?

Nous sommes spécialisés à 80 % dans la vente de maisons familiales de standing. Nous vendons principalement des habitations au-delà du million d’euros. La crise sanitaire actuelle aura surtout des conséquences sur les primo et secundo-accédants ayant un budget compris entre 300 000 et 600 000 €. Pour l’instant, le marché de l'immobilier haut-de-gamme n’est donc pas réellement impacté.

Après le déconfinement, doit-on s’attendre à une baisse des prix sur le marché de l’immobilier de standing des Hauts-de-Seine ?

C’est très difficile à prédire, tout dépend de la confiance dans les prochaines semaines. Si on ne fait pas face à une nouvelle vague de l’épidémie de Covid-19, et que les choses se tassent petit à petit, le marché immobilier va reprendre. Le prix immobilier dans les Hauts-de-Seine devrait donc rester stable.

« Il faut rester prudent sur les prévisions de baisse ou de hausse des prix de vente »

Dominique Béguet, Directeur associé de l’Agence Béguet Associés

Quels conseils donner à celles et ceux qui voudraient concrétiser rapidement leur projet lors du déconfinement ?

Les vendeurs peuvent profiter de la fin du confinement pour faire estimer leur bien. Pour les candidats à l’accession, il est temps de mener leur projet à bien. Ils ne doivent surtout pas le reporter. Pour l’instant, nous n’avons pas vraiment de répercussions de la pandémie au niveau économique. Quand les plans de licenciement vont démarrer en septembre, ce sera plus compliqué de monter un dossier de financement sur un projet au-delà du million d’euros. Mieux vaut donc ne pas attendre. Je conseillerais également aux porteurs de projets d’utiliser les nouvelles technologies, comme les visites virtuelles, pour découvrir des biens et ficeler rapidement leur projet lors du déconfinement.

Le confinement aura été vécu différemment selon qu’on l’aura passé dans un appartement ou dans une maison avec un jardin. Les biens avec un espace extérieur pourraient-il bénéficier d’un regain d’attractivité ?

Effectivement, nous sentons une demande importante de personnes aisées qui étaient confinés dans leur appartement à Paris ou en proche banlieue, sans pouvoir en sortir, et qui souhaiteraient acquérir une maison avec un peu de verdure. Cette demande devrait combler le trou d’air que nous allons forcément avoir sur les clients qui étaient dans la tranche juste en-dessous du million d’euros, qui vont se faire peur en raison des incertitudes concernant leur emploi.

« Pendant le confinement, nous avons continué à faire visiter des biens grâce à l’immersion vidéo. Cette technique aide l’acquéreur à avancer et sécurise le propriétaire »

Dominique Béguet, Directeur associé de l’Agence Béguet Associés

En quoi la banalisation du télétravail pourrait-elle faire évoluer le rapport des Français à l’immobilier et modifier l'ordre de leurs priorités ?

Certaines personnes qui vivaient en appartement à Paris aimeraient désormais acquérir une maison individuelle dans un cadre plus vert, quitte à s’éloigner de 6, 7 ou 8 kilomètres de leur lieu de travail. Ils ont découvert le télétravail et envisagent désormais de continuer à travailler de chez eux une ou deux journées par semaine.

Au sortir du confinement, l’immobilier sera-t-il, plus que jamais, une valeur « refuge » ?

Oui, je le pense. Depuis la chute de la bourse, je n’ai jamais eu autant de demandes de fonds d’investissement et de bureaux de gestion de patrimoine, qui s’intéressent à des valeurs comme la terre ou la pierre. Même s’il n’y a pas de leviers faramineux à court terme ou à moyen terme, l’immobilier permet de sécuriser son patrimoine. Les gens devront toujours se loger. La pierre restera donc une valeur sûre.

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Dominique Béguet, Directeur associé de l’Agence Béguet Associés
Dominique Béguet, Directeur associé de l’Agence Béguet Associés, qui intervient dans les Hauts-de-Seine, ainsi que dans l’Essonne et les Yvelines.
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