Point sur le marché immobilier, son amour pour Lyon, son livre… SeLoger a adoré discuter avec l’agente immo star, Sandra Viricel !

Cynthia Dubray
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Les adeptes de « Recherche appartement ou maison » sur M6 la connaissent bien. Un sourire chaleureux, une oreille attentive, un professionnalisme à toute épreuve… Sandra Viricel a conquis le cœur des Français, et plus particulièrement des Lyonnais, en quête de leur cocon. Son expertise, sa sincérité et sa passion pour le métier – et les êtres humains – dévoilent une personnalité solaire, qui fait du bien au moral ! SeLoger lui a posé quelques questions à l’occasion de la sortie de son livre « Les secrets d’une agente », paru aux éditions Maxima. Rencontre.

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Sandra Viricel
Sandra Viricel fait le point pour nous sur le marché lyonnais ! ©Sandra Viricel
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SeLoger : Bonjour Sandra ! Merci de prendre le temps de répondre à nos questions. Vous êtes à la télévision, vous dirigez deux agences immobilières, vous avez lancé un magazine en ligne, et vous avez récemment publié un livre sur votre métier… Comment allez-vous, et surtout, trouvez-vous encore le temps de dormir ?

Sandra Viricel. (Rires) Comme dirait ma maman, je suis un peu hyperactive ! J’ai ce besoin de combler le vide…, mais j’adore ce que je fais, alors tout va bien. Bon, il me faut quand même mon café du matin – avant ça, mieux vaut ne rien me demander !

C’est extrêmement stimulant de pouvoir avancer sur plusieurs fronts. L’agence immobilière, c’est mon cœur de métier, mon ADN. C’est ce que je fais au quotidien. Mais avoir d’autres projets en parallèle, c’est aussi une vraie source d’épanouissement. Ça permet de ne pas avoir de redondance dans son métier et de s’épanouir dans ce que l’on fait.

L’idée du magazine en ligne, c’était pour ne pas parler que d’immobilier. On voulait aussi mettre en lumière des personnalités inspirantes, parler décoration, urbanisme, et valoriser ma ville (Lyon), que j’adore. Elle est dynamique et pleine d’activités !

Comment êtes-vous entrée dans le monde de l’immobilier ?

S.V. L’immobilier n’était pas ma première carrière. J’ai toujours eu une forte fibre commerciale. Après une première expérience dans l’optique en BtoB, au bout d’un moment, j’ai commencé à m’ennuyer intellectuellement. Comme vous le disiez, j’aime avoir un emploi du temps un peu chargé. J’avais besoin de renouveau ! 

Entre-temps, je suis devenue maman et j’ai alors envisagé une reconversion. Mon mari travaillait déjà dans l’immobilier, alors forcément, on en parlait beaucoup. Aujourd’hui, on évite d’en discuter à la maison ! (Rires)

J’aime relever des défis et je n’ai pas peur de repartir de zéro. Alors, en décembre 2005, nous avons ouvert notre première agence.

Le métier a dû beaucoup changer en 20 ans, non ?

S.V. Énormément ! Je n’avais aucune référence à mes débuts, pas de formation spécifique, et d’ailleurs, parfois, il en aurait fallu une... C’est pourquoi j’insiste tellement sur l’importance de se former.

Notre métier s’est complexifié, tant sur le plan réglementaire que dans la manière de l’exercer. On est très loin de ce qu’était l’immobilier il y a 20 ans. J’ai pu m’appuyer sur ma formation juridique, mais cela ne suffit pas. Il faut aussi des compétences techniques, une bonne connaissance du bâti, du territoire, etc.

Et j’avoue qu’au début, j’ai péché…, mais j’ai persévéré ! Cela m’a demandé beaucoup d’heures de travail et quelques échecs, mais ces échecs m’ont permis de progresser.

Vous êtes passée de jeune agente et jeune maman à agente immo star à la télé : comment avez-vous été recrutée pour l’émission « Recherche appartement ou maison » ?

S.V. Par un heureux hasard ! Je me suis retrouvée à passer le casting de « Recherche appartement ou maison », un peu par surprise. J’ai saisi l’opportunité et je ne regrette rien.

Cela a eu un impact fort sur mon quotidien : médiatisation, notoriété de l’agence, mais surtout une formidable aventure humaine. J’ai tourné pendant 15 ans avec une équipe incroyable. Ça a été un bonheur de faire ces émissions, c’était souvent des tranches de vie très intenses. C’était une expérience extraordinaire !

La télévision a-t-elle changé l’image des agents immobiliers, selon vous ?

S.V. Oui, sans aucun doute ! En France, l’agent immobilier n’est pas toujours perçu comme un acteur indispensable de la transaction. Les émissions télévisées ont aidé à redorer l’image de notre métier.

Elles permettent de montrer la réalité souvent méconnue : estimer un bien, le valoriser, gérer les visites, répondre aux objections, vérifier les financements, accompagner juridiquement et administrativement jusqu’à la signature finale…

Beaucoup de ventes entre particuliers échouent, car ces étapes sont mal maîtrisées. Notre rôle est essentiel pour sécuriser le processus. Et parfois, faire appel à un professionnel permet même de gagner du temps et de l’argent !

Et ça se ressent sur vos réseaux sociaux ! Les messages d’affection sont nombreux…

S.V. Oui, les retours sont très bienveillants. On partage les dimanches après-midi avec les téléspectateurs, quelque part. Il y a une vraie proximité qui s’est installée.

L’accroche de votre livre est : « Entreprendre au féminin et réussir dans l’immobilier ». Est-ce plus difficile d’être une femme dans ce secteur ?

S.V. Alors… entre il y a 20 ans et maintenant, c’est le jour et la nuit ! On était peu de femmes à l’époque, c’était plutôt un métier masculin. Aujourd’hui, la profession s’est largement féminisée. Parfois, j’ai même l’impression qu’il y a plus de femmes que d’hommes !

Avant, il y avait beaucoup d'anciennes familles dans l’immobilier, comme dans le milieu du notariat… Ça s’est démocratisé, ouvert, métamorphosé. Toutefois, il reste du chemin. Il y a moins de disparités financières, mais les postes à hautes responsabilités sont encore très masculins. Cela dit, on avance : nous avons une ministre femme, engagée pour notre secteur, que j’ai eu la chance de rencontrer. Elle est très à l’écoute.

Quels sont les risques réels à vouloir vendre sans passer par un professionnel ?

S.V. Il y a énormément de risques : erreurs sur les diagnostics, financement non validé, vices cachés… Nous, experts immobiliers, posons beaucoup de questions aux vendeurs pour sécuriser les acheteurs.

Beaucoup de ventes entre particuliers échouent à cause d’un financement non abouti ou d’un manque d’informations. Cela fait perdre du temps et crée des frustrations, voire génère des litiges. C’est ce qui crée aussi des instabilités.

Où en est aujourd’hui le marché lyonnais ?

S.V. Alors, à Lyon, on a souffert, et de manière assez sévère…. Les prix avaient explosé post-Covid, donc ça a été très très dur de les réajuster. 

Là, on se stabilise ! Nous, on a fait le boulot, on a baissé les prix des biens et les taux se stabilisent…, mais la confiance n’est pas encore revenue. Il y a toujours un manque de fluidité, parce que pas de prêts relais, une difficulté à se reloger, en cas de location… Cela crée une inertie. Il y a la peur de se retrouver sans rien. L’instabilité politique et économique joue aussi.

Mais l’envie est là ! Investir dans la pierre, ça reste une priorité pour les Français. Un besoin pour préparer sa retraite, se constituer un patrimoine. Et puis pour avoir un toit sur la tête ! Les effets de la vie aussi, comme le fait d’avoir des enfants, les déménagements… Tout ça, c’est notre fond de marché.

Même s’il y a un peu plus de fluidité au niveau financier, avec la baisse des taux, les banques regardent bien les dossiers… Il faut quand même montrer patte blanche pour souscrire un crédit. Mais il ne manque pas grand-chose pour relancer le marché !

C’est quoi, la tendance à Lyon en termes de quartiers ?

S.V. Sur nos derniers compromis de vente, nous avons quatre biens dans Lyon 6e, trois dans Lyon 9e et deux dans Lyon 5e. Le reste se trouve dans le 8e, le 7e, le 3e ou à Saint-Cyr-au-Mont d’Or. À titre d’exemple, un appartement dans Lyon 5e de 116 m² à 580 000 euros est parti en 15 jours, et négocié à 570 000 euros.

Les biens sous offres sont également négociés, mais cela reste léger.

Aujourd’hui, que recherchent les acheteurs ? L’extérieur reste-t-il une priorité ?

S.V. À Lyon, on a une problématique, qui est la circulation. Ça devient un vrai sujet… Donc, il y a deux tendances : ceux qui veulent un cadre de vie plus vert, quitte à s’éloigner, et ceux qui reviennent en centre-ville pour la praticité.

Dans notre agence à Lyon, si le bien est au bon prix, ça part, et parfois en une semaine. Cela ne nous était pas arrivé depuis longtemps ! Mais j’insiste : quand on est au bon prix.

Les extérieurs séduisent toujours, mais la météo ces derniers temps n’a pas été très favorable… Et ce qui est compliqué, c’est que, dès qu’on parle d’externe (à Lyon), on parle alors d’une maison. Donc les personnes veulent d’abord vendre leur appartement ou leur plus petite maison en ville pour acheter plus grand… Et c’est là que le manque de fluidité coince encore le marché de la maison, même si les prix ont été revus à la baisse et que les vendeurs savent qu’ils ne vendront plus au prix post-Covid.

Aujourd’hui, on adapte son habitat à sa réalité : transport, télétravail, budget. C’est une approche très pragmatique.

Aujourd’hui, il ne faut plus être un agent immo, mais un expert immobilier. Quelles sont les nouvelles compétences clés aujourd’hui ?

S.V. Un bon agent doit maîtriser la transaction de A à Z : la partie commerciale, l’accompagnement humain, mais aussi la partie juridique, financière, technique, rénovation... Plus on est complet, plus on rassure et on sécurise les transactions. Plus on aura de compétences, plus on sera indispensables, plus les gens passeront automatiquement par un agent ! Moi, je préfère, à la limite, un taux de commissionnement moins élevé, mais que toutes les transactions passent par nous ! Notre accompagnement est neutre, professionnel, et limite considérablement les litiges, puisqu’on ne va rien cacher. C’est aussi comme cela qu’on stabilisera le marché et qu’on évitera les excès comme ceux qu’on a connus post-Covid.

Aux jeunes agents immobiliers qui se lancent, quels conseils donneriez-vous ?

S.V. Déjà, je leur dirais que le monde ne s’est pas fait en un jour ! Donc, il ne faut pas penser qu’en deux jours, on peut devenir un cador de l’immobilier. C’est beaucoup de travail et d’investissement, surtout au début. Il faut être persévérant et très résilient, parce qu’on vit beaucoup d'échecs, et c’est là que l’on apprend vraiment le métier ; c’est là que l’on fait ses vraies armes. Donc, il ne faut pas baisser les bras trop vite. C’est un métier qui est difficile dans la durée, mais à un moment, on passe un cap ! On s’est créé une notoriété, un réseau, on connait son métier. Il ne faut pas vouloir aller trop vite ! 

Si vous êtes passionné par l’immobilier (ou par Sandra !) et que vous souhaitez connaître les coulisses de sa vie d’agente, vous pouvez commander son livre, en cliquant ici

Merci, Sandra Viricel, pour cet entretien.

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