Primo-accédants et frais de notaire réduits : Bercy précise les règles

Laetitia Navarra
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

La hausse des frais de notaire doit épargner les primo-accédants. En réalité, tout dépend de votre situation de couple. Mariés, pacsés ou en union libre : selon votre statut, vous pourrez en profiter… ou non. Décryptage !

Image
Un jeune couple est assis par terre enlacé, en admirant son nouveau logement rempli de cartons de déménagement
Primo-accédants : profiterez-vous réellement de l'exonération liée à la hausse des frais de notaire ? ©Getty Images
Sommaire

Un avantage fiscal au périmètre flou

La loi de finances pour 2025 autorise les départements à augmenter de 0,5 % leur part des droits de mutation à titre onéreux (DMTO). Ces droits – improprement appelés frais de notaire – peuvent ainsi être portés de 4,5 % à 5 % pour les logements anciens.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette mesure a fait des émules : 83 départements appliquaient déjà cette hausse au 1er juin 2025.

La loi prévoit également un cas d’exonération, pour lequel l’augmentation ne s’appliquera pas. Les heureux bénéficiaires sont les primo-accédants, c’est-à-dire ceux qui acquièrent pour la première fois leur résidence principale.

Sur le papier, tout paraît clair, mais une question a rapidement semé le doute chez les notaires… Que se passe-t-il lorsqu’un couple achète un bien en commun, mais que seul l’un des deux propriétaires entre dans la définition du primo-accédant ? Bercy a finalement clarifié sa position mi-septembre, dans une réponse publiée au Journal officiel.

Pacsés, en union libre ou séparés de biens : chacun paie sa part

Lorsqu’une acquisition s’effectue en indivision, chaque acheteur détient une quote-part du logement. L’exonération s’applique alors à chaque indivisaire répondant à la définition du primo-accédant, à hauteur de sa quote-part.

Comme le précise le ministère de l’Économie, « cette règle s'applique aux concubins, aux personnes liées par un pacte civil de solidarité (Pacs) ainsi qu'aux époux mariés sous un régime de séparation de biens ».

Prenons un exemple…

Rémi et Lydie sont concubins et souhaitent acheter une maison à 200 000 euros, à hauteur de 60 % et 40 %.

Rémi possède déjà un investissement locatif. Il n’est pas considéré comme un primo-accédant, et paie donc les droits de mutation majorés (5 %).

Lydie, elle, devient propriétaire pour la première fois. Elle bénéficie de l’exonération et paie « seulement » 4,5 % de frais de notaire.

Mariage sous le régime communataire : c’est tout ou rien !

Pour les couples mariés sous le régime de la communauté réduite aux acquêts ou de la communauté universelle, la règle change : l’administration considère le couple comme une seule entité patrimoniale.

Résultat : les deux conjoints doivent être primo-accédants pour bénéficier de l’exonération. Si l’un des deux a déjà été propriétaire, la totalité de la transaction est soumise au taux majoré des DMTO. Une situation qui peut s’avérer pénalisante, dans un contexte où le nombre de familles recomposées augmente régulièrement…

Vous avez un projet d'achat immobilier ?
Cet article vous a été utile ?
0
0

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Télécharger l'app SeLoger
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !
Image
Une femme d'âge mûr, qui semble triste et soucieuse, étudie des documents sur son ordinateur portable
Mesures fiscales
Dans le cas d'une imposition commune, il y a plusieurs démarches à accomplir à la suite du décès d'un conjoint. La répartition des obligations fiscales peut varier selon la situation. SeLoger vous...
Image
Une femme d'âge mûr serre dans ses bras sa maman âgée, avec un grand sourire et les yeux fermés, pour la remercier
Mesures fiscales
Quelle somme d'argent peut-on offrir en cadeau ? Cette question préoccupe de nombreux Français souhaitant faire plaisir à leurs proches, sans se heurter aux complexités fiscales. Comment définir un...