Les premiers signes de reprise du marché de l’immobilier

L’évolution de la demande est un bon indicateur de la santé du marché immobilier. Or, sur les 12 derniers mois, elle a augmenté sensiblement dans l’Hexagone. Selon les chiffres du réseau Laforêt, la demande a progressé de 18 % sur un an au premier semestre 2025, s’accompagnant d’une hausse de 17 % du volume de compromis de vente. Avec 96 jours en moyenne sur les 12 derniers mois, les délais de vente restent globalement stables au premier semestre 2025. Au cours de cette même période, la demande pour les maisons (+18 %) augmente plus que celle pour les appartements, qui reste toutefois conséquente (+15 %). Cette progression importante de la demande s’explique notamment par le retour à la raison de la part de nombreux propriétaires-vendeurs, acceptant de revenir à des prix plus en phase avec le marché, et des taux d’intérêt attractifs. D’après le courtier en prêt immobilier Pretto, les taux demeurent stables en juillet 2025. En moyenne, les taux de crédit immobilier observés se situent à 2,89 % sur 15 ans, 3,03 % sur 20 ans et 3,11 % sur 25 ans. De plus, de nombreux établissements prêteurs proposent des offres temporaires de prêts à taux bonifiés, principalement à destination des primo-accédants, des jeunes et des acheteurs optant pour des logements bien classés au DPE ou portant un projet de rénovation énergétique.

Au niveau national, le premier semestre 2025 a été marqué par une faible évolution des prix de vente : +1 %, contre +1,8 % à la même période de 2024, selon les chiffres de SeLoger. Tous les segments du marché suivent la même tendance, sauf Paris où les prix progressent de 0,6 % au deuxième trimestre 2025 contre 0,4 % un an plus tôt. Seuls 65 départements ont vu leurs prix progresser au cours du premier semestre 2025, contre 84 à la même période en 2024. Dans les dix plus grandes villes françaises (hors Paris), les variations des prix de vente sont assez faibles sur le premier semestre 2025, allant de -2,9 % à +2,1 %. En moyenne, les prix ont reculé de 0,1 % dans les 10 plus grandes villes de l’Hexagone. Grâce à cette relative stabilisation des prix de vente et aux taux attractifs, en recul de 1 % sur 12 mois, le pouvoir d’achat immobilier des Français s’est amélioré sur un an. Dans les 50 plus grandes villes de France, les acquéreurs ont gagné 2 mètres carrés de pouvoir d’achat en moyenne. Nantes se démarque particulièrement avec un gain de pouvoir d’achat de 4 mètres carrés. Estimer votre capacité d'épargne vous donne une idée de la surface que vous pouvez acquérir. Une étape essentielle donc dans votre projet immobilier.

Baisse des taux, stabilisation des prix, hausse du pouvoir d’achat immobilier… depuis quelques mois, nous constatons les premiers signes de reprise du marché de l’immobilier. Reste à savoir si le marché est en capacité de rebondir durablement en 2025, alors que la situation macro-économique actuelle est instable. Un rebond durable auquel croient tout de même 45 % des agents immobiliers indépendants interrogés dans le cadre de l’Observatoire Interkab. D’autant plus que sur le plan monétaire, la Banque Centrale Européenne (BCE) a déjà abaissé ses taux directeurs quatre fois depuis le début de l’année. Si Christine Lagarde, présidente de la BCE, a laissé entendre qu’il ne fallait plus s’attendre à de nouvelles baisses des taux directeurs avant la fin de l’année, il est probable que les taux bancaires restent stables dans les prochains mois. Si les taux parviennent réellement à se stabiliser autour de 3 % et que les banques continuent d’accorder des prêts à taux bonifiés à certains profils, le dynamisme du marché devrait perdurer. De plus, le retour de MaPrimeRenov’ à la mi-septembre, actuellement suspendue pour les projets de rénovation énergétique globale, devrait être bénéfique pour le marché de l’ancien au cours du dernier trimestre 2025.