Nantes : « Les villes limitrophes devraient profiter de l’essor du télétravail »
À quelques semaines du déconfinement, le marché immobilier nantais redémarre. Dans ce « jour d’après », nous avons voulu savoir quelles étaient les recherches privilégiées par les acquéreurs et les premières tendances de la reprise. Laurence Decaux, responsable de l’agence Eurigest à Nantes a bien voulu répondre à nos questions et nous éclaire sur le sujet.
Quels sont les types de biens les plus demandés sur Nantes et ses environs ?
Sur Nantes, nous avons affaire à une clientèle plutôt aisée. Le profil-type d’acheteurs est un couple de cadres moyens ou supérieurs avec enfants. Ils recherchent des maisons en bon état d’approximativement 100 m² avec jardin et garage dans un budget avoisinant les 400 000 €. Les appartements type T3 et T4 des années 1970-1980 entre 180 000 et 200 000 € bénéficient également d’une forte attractivité, notamment auprès des jeunes ménages.
Quels sont les secteurs privilégiés par les acquéreurs ?
Le centre-ville et ses immeubles de charme attirent toujours de nombreux acheteurs nantais, notamment à proximité du château des grands Ducs de Bretagne ou des places Royale et du Commerce. Les quartiers limitrophes Procé, Monselet ou Saint-Félix ont également le vent en poupe.
Le prix au m² à Nantes est de 3 722 € en moyenne (Source : Baromètre LPI-SeLoger).
Certains quartiers nantais rencontrent-ils moins de succès auprès des acquéreurs ?
Le marché immobilier nantais se porte globalement bien. Il n’y a pas véritablement de quartiers délaissés par les acheteurs.
D’après vous, comment se portera le marché immobilier nantais dans 6 mois ?
C’est peut-être un peu trop tôt pour le savoir, mais je suis tout de même assez confiante dans l’avenir. Les communes de la périphérie nantaise devraient profiter de l’essor attendu du télétravail. Nous allons peut-être assister à une forme d’exode urbain, mais pour cela, il faut que l’offre des transports se développe encore plus afin que les travailleurs puissent se rendre facilement sur leur lieu de travail lorsque cela est nécessaire.
Pourquoi faut-il poursuivre sa recherche immoblière ?
Les acquéreurs vont, à mon avis, souhaiter se mettre à l’abri et mettre à l’abri leur famille. C’est pourquoi ils ne vont pas renoncer à leur projet. Cela va même en motiver certains un peu plus dans leur recherche, surtout si les taux restent bas. Avec cette crise sanitaire, il y a eu une prise de conscience et l’immobilier reste l’investissement financier prioritaire des ménages. C’est une valeur refuge.
Pouvez-vous nous dire en quelques mots pourquoi venir vivre à Nantes ?
Nantes n’est qu’à seulement 50 km des plages de l’océan Atlantique et s’étend sur les rives de la Loire. C’est une cité avec de nombreux espaces naturels et qui propose à ses habitants de nombreux commerces et activités culturelles et sportives. Elle dispose aussi d’un cœur de ville très animé. Tous ses quartiers sont reliés au centre-ville par un réseau de transport efficace.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)