Alors que la crise sanitaire impacte fortement l’économie des montagnes, Mathilde Goutille, responsable commercialisation & communication chez Cogeco, fait le point sur le marché immobilier des Alpes et de l’Isère.
Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire sur le marché immobilier des Alpes et de l’Isère ?
Il est vrai que la crise sanitaire aurait pu donner un coup d’arrêt au marché immobilier des Alpes et de l’Isère. Pourtant, cela ne s’est pas produit. Suite aux confinements successifs, la demande de logements est en effet restée très forte dans notre secteur. Les résidences secondaires sont ainsi particulièrement prisées par les citadins. D’autres cherchent tout simplement à changer de résidence principale pour bénéficier de plus d’espace ou d’un extérieur.
Avez-vous observé un changement de profil de votre clientèle depuis la reprise de l’activité immobilière post-confinement ?
Non, nous n’avons pas constaté de changements notables. Nous recevons toujours d’un côté des citadins (ils ne viennent pas tous de Paris !!) intéressés par des appartements et chalets situés dans les stations de ski et d’un autre côté des locaux qui recherchent leur résidence principale.
Le prix immobilier dans les Hautes-Alpes est de 2 370 €/m² (Source : SeLoger)
Les critères des acheteurs ont-ils évolué ces derniers mois ?
Cela dépend de la nature du bien concerné. Pour les résidences secondaires, l’emplacement, l’accessibilité et les prestations proposées dans l’immeuble neuf demeurent les critères fondamentaux cités par nos clients. Concernant les résidences principales, il est vrai que nous avons eu davantage de demandes pour des logements disposant d’un extérieur. Les acheteurs mentionnent souvent la terrasse comme un élément important du bien qu’ils souhaitent acquérir. La présence d’un bureau ou d’une pièce supplémentaire est également plus souvent citée par nos clients lors de leurs recherches.
Quels sont les délais moyens de transaction dans les Alpes et en Isère ?
En règle générale, nos biens immobiliers neufs se vendent très rapidement. Par ailleurs, il s’écoule en moyenne 3 mois entre la signature du contrat de réservation et celle de l’acte notarié.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à une personne ayant le projet d’acheter, de vendre ou d’investir dans les Alpes et en Isère ?
Tout va dépendre du type d’acquisition. Lors d’un investissement à la montagne, il s’agit, en règle générale, de l’achat d’une résidence secondaire pour les vacances d’hiver principalement. Dans ce cas, l’acquisition est considérée comme un achat plaisir, dont la rentabilité locative sera nécessairement plus faible que celle d’un investissement dans une ville dynamique. L’acquisition d’un logement dans un but purement locatif doit répondre à d’autres critères. Enfin, l’acquisition d’une résidence principale répond à d’autres impératifs (proximité du travail ou des écoles, accessibilité des transports, présence de commerces). Dans tous les cas, les acquéreurs doivent vérifier l’emplacement du bien et la qualité des prestations proposées.
Quelles sont les perspectives d’évolution pour le marché immobilier des Alpes et de l’Isère ?
Tout dépendra de l’évolution du contexte économique et du comportement des banques vis-à-vis des emprunteurs. Cependant, dans les mois à venir, il est fort possible que la demande soit moins importante. Les financements sont en effet plus difficiles à obtenir, notamment pour ce type d’investissement. Il en sera sûrement de même pour les résidences principales.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)