« A Clermont-Ferrand, la crise sanitaire a dynamisé le secteur de l’immobilier »
Au cœur du Puy-de-Dôme, la demande des acheteurs ne faiblit pas. Nathalie Brun, directrice de l’agence Brun Estève, nous donne les informations clés pour mieux comprendre le marché de l’immobilier, à Clermont-Ferrand.
Quelle est la situation du marché de la location à Clermont-Ferrand ?
Il se porte très bien. La ville accueille de plus en plus d’étudiants qui recherchent de petites surfaces à louer et entretiennent le marché locatif clermontais. Nous notons cependant un retard dans la production de logements neufs à Clermont-Ferrand. Ces délais de construction devraient diminuer le nombre de logements disponibles à la location. Nous pourrions donc manquer de biens à proposer dans les prochains mois. Par ailleurs, certains logements, de très mauvaise qualité qui ne se louaient plus, trouvent maintenant preneur. Nous les refusons systématiquement dans notre agence.
Quelles ont été les conséquences de la crise sanitaire sur le marché clermontois ?
Depuis l’arrivée de la Covid et la fin du premier confinement, le nombre des ventes sur notre secteur ne cesse de progresser. Il faut attendre quelques mois pour avoir davantage de recul, mais il semble que le bilan soit plutôt très positif.
Les acheteurs s’intéressent-ils davantage à des secteurs plus éloignés du centre de Clermont-Ferrand ?
Non, nous ne constatons pas de volonté de leur part de s’excentrer. La campagne se trouve très près de la ville. En moins de 10 minutes, il est facile de profiter de la nature. Ensuite, tous les acheteurs ou presque signalent l’importance de se trouver à proximité des transports en commun et notamment du tramway. Ce critère est vraiment fondamental, d’autant que les places de stationnement sont peu nombreuses en centre-ville. La voiture a un coût important et beaucoup préfèrent favoriser des modes de déplacement alternatifs comme le vélo.
Le prix au mètre carré à Clermont-Ferrand est de 2 000 €, environ.
Quels sont les autres critères les plus demandés ?
De plus en plus de clients font très attention au diagnostic performance énergie (DPE) du logement. L’état des copropriétés en appartement est également fondamental. Le coût d’éventuels travaux peut être très important et les acheteurs veulent éviter les mauvaises surprises.
Avec la crise de la Covid, l’extérieur est-il un critère important ?
En réalité, tout le monde a toujours voulu avoir un jardin ou une terrasse. Cela coûte cher et la crise sanitaire n’y a rien changé. Pour un acheteur, il est donc nécessaire de disposer du budget en relation avec son projet. L’envie est peut-être là, mais si le financement ne suit pas, l’achat d’un bien avec extérieur ne peut, de toute manière, pas avoir lieu.
Quels conseils donneriez-vous à une personne souhaitant acheter ou investir à Clermont-Ferrand ?
Dans un premier temps, il faut en discuter avec un professionnel. Il y a parfois un écart important entre le souhait de l’acheteur et la réalité du marché. Il faut donc bien travailler les critères avec un expert du secteur en fonction du budget. La plupart du temps, il est nécessaire de renoncer à certains critères. Obtenir rapidement un dossier de financement est également essentiel, car les biens se vendent en moins d’un mois. Il faut donc être en mesure de se positionner en cas de coup de cœur.
Quelles sont les perspectives d’évolution du marché immobilier à Clermont-Ferrand ?
Tout va dépendre des crises sociales. Pour le moment, nous vivons une crise sanitaire. La rentrée risque d’apporter son lot de difficultés sociales et économiques. Il est donc difficile d’avoir une vision claire de la situation.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)