À l’occasion de la Saint-Valentin, nous nous sommes posé la question de savoir s’il était plus avantageux de devenir propriétaire en solo, ou en duo. Indépendamment des considérations liées au régime matrimonial choisi (communauté universelle, participation réduite aux acquêts, séparation de biens), nous avons listé les avantages et les inconvénients qui sont liés au fait d’acheter - seul ou à deux - un bien immobilier.
Acheter un logement en duo : les avantages
C’est bien connu : l’union fait la force. En clair, acheter un bien immobilier avec votre chéri(e) devrait vous permettre de booster votre budget et, conséquemment, d’acquérir davantage de mètres carrés. Un autre avantage de l’achat en duo tient au fait que les coûts relatifs non seulement à l’achat du logement mais aussi à son entretien seront mutualisés.
Enfin, si l’un des deux co-emprunteurs venait à rencontrer des difficultés financières, l’autre pourrait - à tout le moins momentanément - compenser la baisse/perte de revenus. On peut donc dire que s’y mettre à deux pour acheter un logement est à la fois rassurant, sécurisant et intéressant, notamment en termes de superficie et de répartition des risques/coûts financiers.
Au risque de vous décevoir, sachez que les banques tendent à préférer les couples d'emprunteurs aux emprunteurs solos. Pour autant, il est tout à fait possible d’acheter un logement avec un seul salaire. Il suffit pour cela de disposer d’une capacité d’emprunt suffisante et de rester en-deçà du taux d’endettement.
Acheter un bien immobilier en duo : les inconvénients
“Too many cooks spoil the broth” (« Trop de cuisiniers gâtent la sauce », en VF) disent les Anglo-Saxons. I est vrai que plus on compte de personnes impliquées dans un projet, plus les discussions risquent de s'éterniser et plus il peut être difficile de trancher. Eh oui, acheter avec son - ou sa - moitié implique de devoir faire des concessions. Il peut donc se révéler compliqué de tomber d’accord sur le bien que l’on souhaite acheter, sur sa localisation, sur l’enveloppe budgétaire qui sera consacrée à cet achat, etc.
D’autre part, alors que le fait de pouvoir compter sur son co-emprunteur en cas de coup dur peut en rassurer certain(e)s, cela peut aussi en rebuter d’autres. En effet, en achetant à deux, chaque co-emprunteur sera tenu à s’acquitter du remboursement de prêt immobilier et du paiement des charges. C’est pourquoi il est vivement conseillé de vérifier la capacité et la stabilité financière - à moyen et à long terme - de celui ou de celle avec l’on envisage d’acheter un logement avant de se lancer.
Devenir proprio en solo : les « plus »
Qu’on se le dise, ce n’est pas parce que l’on a pas (encore) rencontré l’âme sœur que l’on doit s’interdire d’acheter un logement. Et pour cause, acheter seul(e) permet incontestablement de s’affranchir de toute dépendance : c’est vous et vous seul(e) - et aussi un peu votre banquier - qui décidez ! Au-delà de la liberté de choisir le logement qui vous plaît sans devoir recueillir l’aval de votre chéri(e), acheter en solo fait que vous êtes seul(e) responsable du remboursement de prêt et du paiement des frais ultérieurs (charges, factures…). En clair, vous n’avez pas à vous préoccuper de savoir si votre co-emprunteur a - ou non - les moyens non seulement d’acheter mais aussi d'entretenir le logement qui vous intéresse. Tout repose sur vos épaules mais là, au moins, pas de mauvaise surprise car vous ne (vous) laisserez jamais tomber !
Acheter en solo : les « moins »
Déjà tout(e) petit(e), vous préfériez les sports d’équipe aux sports individuels. Bon, vous avez grandi mais immobilièrement parlant, vous continuez de préférer vous y mettre à plusieurs. Il faut dire qu’en devenant propriétaire seul(e), votre budget sera moins conséquent que si un co-emprunteur s’était joint à vous. Vous pourrez donc vous offrir moins de mètres carrés et devrez supporter - seul(e) - tous les frais annexes. Acheter seul(e) vous empêchera aussi de diluer cette fameuse charge mentale qu’un achat immobilier ne manquera pas de venir alourdir.
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