Pour assurer 10 000 logements neufs par an, Anne Hidalgo veut s’appuyer sur la transformation de bureaux en logements. Et pour contraindre les propriétaires de bureaux obsolètes, elle crée une taxe sur les bureaux vacants.
Tout au long de sa campagne, Anne Hidalgo, désormais maire de Paris, s’est engagée à transformer au moins 200 000 m² de bureaux en logements au cours de son mandat. Et pour accélérer la marche , la maire vient de faire adopter par le Conseil de Paris, une taxe sur ces bureaux vacants à hauteur de 20 % de leur valeur locative la première année, de 30 % la seconde et de 40 % la troisième, et ce à partir de 1 er janvier 2015. Il s’agit, selon Ian Brossant, adjoint en charge du Logement, « non pas de créer une taxe supplémentaire pour remplir les caisses mais lutter contre la rétention foncière ». L’idée n’est pas vraiment nouvelle et se posait déjà du temps de Bertrand Delanöe. Mais là, le principe est acté.
Transformer des bureaux en logement, une fausse bonne idée ?
Les professionnels de l’immobilier d’entreprises et notamment les grands conseils en immobilier comme BNP Paribas Real Estate, CBRE, DTZ sont sceptiques. La transformation est très coûteuse : de 20 à 30 % de plus que de construire du neuf. Encore faut-il que cela soit faisable techniquement, surtout dans les immeubles des années 70 et +. Seuls quelques bureaux issus de la transformation de logements haussmanniens en bureaux peuvent revenir à l’état initial sans trop de gros travaux. Pour échapper à cet impôt, quelques bailleurs pourraient bien loués à prix bradés.
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