MaPrimeRénov', CEE... On fait le point sur les aides à la rénovation énergétique
Vous souhaitez entreprendre des travaux de rénovation énergétique pour améliorer l’isolation, votre système de chauffage ou encore la ventilation de votre habitation ? Bonne nouvelle, de nombreuses aides financières sont encore accessibles. Tour d’horizon des principaux dispositifs qui existent.
En quoi consiste vraiment MaPrimeRénov' ?
MaPrimeRénov' est sans aucun doute l’aide à la rénovation la plus connue des ménages français. Ayant remplacé le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) et le dispositif de l'Agence nationale de l'Habitat (Anah) "Habiter Mieux Agilité" en 2020, MaPrimeRénov’ a pour principal objectif d’accélérer la réalisation de travaux de rénovation énergétique dans l’hexagone. Mesure phare du volet écologie et transition énergétique du plan France Relance, MaPrimeRénov’ est accessible aussi bien pour des travaux touchant à l’isolation (par l'extérieur ou l’intérieur, remplacement de fenêtres simple vitrage par du double vitrage…), au système de chauffage (pompe à chaleur air/eau, poêle à granulés, etc.) et à la ventilation (VMC double flux) ainsi qu'à la réalisation d’un audit énergétique.
Pour bénéficier de cette aide de l’État, les travaux de rénovation énergétique doivent être réalisés par une entreprise labellisée RGE (Reconnue Garante de l'Environnement). Elle est accessible aux propriétaires-occupants et aux propriétaires-bailleurs. MaPrimeRénov’ est accordée sous condition de revenus. C'est votre revenu fiscal de référence de l'année N-1 qui est pris en compte dans le calcul de l’aide. Pour une demande effectuée en 2024, le revenu fiscal de référence analysé sera celui de 2023.
Pour bénéficier de MaPrimeRénov', le logement doit être construit depuis 15 ans ou plus.
MaPrimeRénov’ muscle son jeu en 2024
À partir de 2024, MaPrimeRénov' sera recentrée sur les rénovations globales. Les aides MaPrimeRenov’ par geste resteront toutefois mobilisables par les ménages vivant dans une maison déjà bien isolée. Concrètement, les personnes souhaitant bénéficier de MaPrimeRénov’ pour rénover leurs passoires thermiques devront effectuer au moins deux chantiers de rénovation énergétique. De plus, les travaux effectués devront permettre d’améliorer le DPE (Diagnostic de Performance Energétique) du logement de deux classes au minimum.
En revanche, le taux de prise en charge des travaux pourra désormais atteindre 90 % pour les revenus les plus modestes tandis que le plafond de prise en charge des travaux est porté à 70 000 € (contre 35 000 € auparavant) pour les rénovations les plus performantes, c’est-à-dire celles qui permettent de gagner au moins quatre classes au DPE. Les ménages modestes et intermédiaires pourront également profiter d’une aide doublée, passant de 1 000 à 2 000 €, pour l’installation de pompes à chaleur air/eau et géothermiques. L’objectif de l’exécutif est d’accélérer le remplacement de vieilles chaudières au fioul ou au gaz par des systèmes plus écologiques.
Enfin, les travaux permettant d’améliorer le confort d’été (pompes à chaleur air/air, brasseurs d’air...) seront dorénavant finançables via MaPrimeRenov’.
Dans le cadre d'un parcours de rénovation globale, le recours à Mon Accompagnateur Rénov' devient obligatoire pour bénéficier de MaPrimeRénov’.
Rénovation énergétique : les autres aides mobilisables en 2024
Il n’y a pas que MaPrimeRénov’ dans la vie ! En effet, d’autres aides à la rénovation énergétique, souvent cumulables avec la première citée, existent. Nous pouvons évoquer les CEE (Certificats d’Économies d’Énergie), attribués par certains fournisseurs d’énergie, qui permettent de soutenir financièrement de nombreux travaux de rénovation énergétique relatifs au chauffage ou à l'isolation. À partir de 2024, les CEE accordés aux ménages entreprenant des travaux de rénovation globale seront valorisés par l’Anah. Leur montant sera directement intégré dans le montant de MaPrimeRénov’, sans démarche supplémentaire à effectuer par les ménages.
De son côté, l’éco-Prêt à Taux Zéro (éco-PTZ) a récemment été prolongé jusqu’en décembre 2027, avec une hausse des plafonds d’aide et de la durée de remboursement maximale pour certaines opérations à partir de 2024. Cumulable avec MaPrimeRénov’, les autres aides de l’Anah et des collectivités locales ou encore les CEE, l’éco-PTZ est un prêt sans intérêt pouvant être attribué sous conditions de ressources par des établissements bancaires ayant signé une convention avec l'État. Depuis 2023, certaines banques proposent d’ailleurs de cumuler plus facilement l'éco-PTZ et MaPrimeRénov' pour financer le reste à charge des travaux financés par MaPrimeRénov'. Baptisé « éco-PTZ Prime Rénov' », le montant de cette nouvelle aide peut atteindre 30 000 € maximum.
Encore méconnues, les aides des collectivités territoriales peuvent permettre de financer une partie de vos travaux de rénovation énergétique.
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