Quelle fiscalité pour les locations saisonnières en 2025 ?

Vincent Cuzon
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Jugée comme trop avantageuse par rapport à celle de la location à l’année, la fiscalité des locations saisonnières a été réformée en profondeur en 2025. Nous faisons le point sur les principales évolutions pour les propriétaires.

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La fiscalité des locations saisonnières évolue drastiquement en 2025. © mixetto - Getty Images
La fiscalité des locations saisonnières évolue drastiquement en 2025. © Mixetto – Getty Images
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Loi Le Meur : les loyers encaissés en 2024 ne sont pas concernés !

Ces dernières années, la fiscalité des locations saisonnières, jugée trop avantageuse par rapport à celle applicable aux locations à l’année, a été maintes fois remise en question. Initialement, la loi Le Meur prévoyait d’aligner dès cette année les règles du régime micro-BIC (ou régime forfaitaire), applicable aux loueurs de meublés de tourisme non classés, sur celles moins avantageuses du régime microfoncier, applicable aux loueurs de logements non meublés. Concrètement, la réforme prévoyait de les soumettre au régime micro-BIC jusqu’à 15 000 € de loyers par an seulement et de leur accorder un abattement pour charges réduit à 30 %, contre un plafond de recettes de 77 700 € et un abattement de 50 % avant la réforme. Néanmoins, la réforme ayant mis plus de temps que prévu à être adoptée, les loyers encaissés en 2024 ne sont finalement pas concernés par la « loi Le Meur ». Autrement formulé, le plafond de 77 700 € et l’abattement de 50 % restent en vigueur pour l’imposition des loyers perçus par les loueurs de meublés non classés en 2024. Statu quo également pour les loueurs de meublés de tourisme « classés » ou de chambres d’hôtes, restant soumis jusqu’à 188 700 € de recettes annuelles avec un abattement majoré à 71 %.

Toutes les locations saisonnières devront faire l’objet d’une déclaration, au plus tard le 20 mai 2026.

Un abattement revu à la baisse pour les loueurs

Si la loi sur les meublés de tourisme (loi Le Meur), adoptée le 19 novembre 2024, ne s’applique pas aux loyers encaissés en 2024, elle concernera bien ceux encaissés en 2025. Ainsi, depuis le 1er janvier de cette année, la fiscalité des locations saisonnières classés et des chambres d’hôtes est calquée sur celle applicable aux logements meublés loués à l’année. Pour les loyers encaissés cette année, les propriétaires de ces biens seront donc soumis au régime micro-BIC jusqu’à 77 700 € de recettes annuelles, contre un plafond de 188 700 € jusqu’en 2024. De plus, l’abattement dont ils bénéficient sera réduit à 50 %, contre 71 % auparavant. En ce qui concerne la fiscalité des locations saisonnières non classées, la loi Le Meur maintient les changements prévus par la précédente réforme. Les loueurs de meublés touristiques non classés seront donc soumis au régime micro-BIC jusqu’à 15 000 € de recettes annuelles contre un plafond de 77 700 € cette année. L’abattement de 50 % dont ils bénéficiaient sera lui réduit à 30 %.

Meublés touristiques : qui sont les gagnants de la loi Le Meur ?

Vous l’aurez compris, les loueurs dont les recettes ne dépassent pas les limites du régime micro-BIC seront imposés sur une part plus importante de leurs loyers de 2025 : +20 % pour les loueurs de meublés de tourisme non classés et +21 % pour les loueurs de meublés touristiques classés ou de chambres d’hôtes. Mécaniquement, cette hausse de leur base d’imposition engendrera une augmentation de leurs impôts en 2026. En revanche, les loueurs dont les recettes dépassent les limites du régime micro-BIC, et qui sont donc de plein-droit soumis au régime réel, peuvent voir cette réforme de la fiscalité des locations saisonnières d’un bon œil. En effet, en plus de pouvoir déduire les charges liées à leurs locations pour leur montant réel, ces loueurs pourront également déduire une partie des biens et des meubles loués sous forme d’amortissements. La somme des deux sera automatiquement supérieure aux 30 % d’abattement du micro-BIC réformé, ce qui leur permettra de réduire leur base d’imposition. Ces loueurs peuvent dont être perçus comme les grands gagnants de la réforme fiscale, puisqu’ils paieront moins d’impôts en 2026.

Les loueurs soumis au régime micro-BIC peuvent également opter pour le régime réel.

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