L’hiver approche, et si vous ne faites rien, vos factures énergétiques pourraient bien flamber… Prenez les devants ! En adoptant quelques changements dans vos aménagements et installations, mais aussi dans vos habitudes, vous pourriez reprendre le contrôle de vos dépenses en énergie, et même faire baisser la note. Le point en détail.

Par quoi commencer pour réduire votre consommation énergétique ?
Pour savoir sur quoi agir, repérez les défauts de votre habitation : commencez par faire un état des lieux et déterminez les points noirs de votre logement et de vos équipements. Regardez ce qu’il en est de l’isolation : chauffer une maison mal isolée revient à jeter son argent par les fenêtres, le toit, et même les murs. En effet, environ 30 % de la chaleur s'échappe par le toit, lorsque les combles sont peu ou pas isolés. Même chose pour les murs, qui peuvent laisser s'évanouir jusqu'à 25 % de la chaleur. L'ADEME parle également de 20 % de déperdition pour les ventilations et de 10 à 15 % pour les ouvertures.
Alors, qu’en est-il de la vôtre ? Y a-t-il de gros travaux à prévoir ? Isolation du toit, changement des fenêtres ou des radiateurs… Si vous ne savez plus où donner de la tête tant il y a de choses à faire, demandez l'avis d'un expert pour savoir ce qu'il faut prioriser.
Des aides vous permettront de rénover votre passoire – oups, votre maison – pour la rendre moins gourmande en énergie et plus confortable. Nous y reviendrons. Par ailleurs, lorsque viendra le moment de remplacer vos appareils, regardez bien leur étiquette énergétique : l’écart entre chaque classe représente entre 15 et 20 % d'économie d'énergie.
Modérez votre consommation de chauffage
Toujours selon l’ADEME, ce poste représente 66 % de la consommation d'énergie de nos foyers. C’est donc par là qu’il faut commencer. Certains radiateurs ont un mode de chauffe plus responsable que d’autres. Bien sûr, la pompe à chaleur reste le must, mais elle représente un sacré investissement : de 4 200 à 25 000 € (pose comprise), selon les modèles. Le fonctionnement des radiateurs à inertie (sèche ou fluide) les rend assez économiques. Néanmoins, pour les utiliser, les murs doivent être bien isolés, car les appareils chauffent des deux côtés. Ils emmagasinent la chaleur, se mettent en off, et continuent de la diffuser. Lorsque la température tombe, ils se remettent en marche.
Si vous êtes déjà bien équipé, vous pouvez peut-être essayer de consommer autrement pour faire baisser les factures : 1 degré de moins, c’est 7 % d’économie d’énergie réalisée. Vérifiez que la température dans votre chambre n’est pas trop élevée. On recommande de passer des nuits entre 16 et 18 °C. Inutile de laisser chauffer la salle de bains une fois tout le monde douché. Si vous n’êtes pas à la maison pendant la journée, baissez la température dans la cuisine, le salon... Avec la domotique, il est possible de programmer les temps et la puissance de chauffe de ses équipements.
Enfin, pour conserver la chaleur à l’intérieur, prenez l’habitude de fermer vos volets et de tirer les rideaux.
À noter :
Dans un contexte de crise énergétique, le gouvernement a adopté en juin 2023 un décret rendant obligatoire l’installation de thermostats pour réguler la température des logements. Ceux-ci pourraient réduire vos factures jusqu’à 15 %. À partir du 1er janvier 2027, votre résidence devra impérativement en être dotée.
Surveillez votre consommation d'eau
Passons maintenant à l’eau chaude sanitaire. Sa mauvaise gestion peut considérablement augmenter le montant de vos factures. Essayez de maintenir la température de l’eau chaude entre 50°C et 55°C. C’est suffisant pour stopper le développement de bactéries pathogènes. Munissez-vous d’une douchette maligne, qui limite le débit d’eau jusqu’à 75 %, sans perdre en pression. Vos douches resteront des moments de plaisir. Enfin, surveillez les fuites ! Il suffit parfois de changer un joint pour remédier au problème.
Utilisez les appareils électriques seulement lorsque vous en avez besoin
En adoptant de bonnes habitudes et de petits accessoires futés, il est possible de réduire sa consommation énergétique. Première chose à laquelle penser : brancher la plupart des appareils électriques sur des multiprises car, même en veille, ils consomment de l'énergie. Avec une multiprise, il est assez simple de les éteindre lorsque vous ne les utilisez pas.
Ne mettez pas vos réfrigérateur et congélateur hors-service : vous le regretteriez amèrement ! En revanche, nettoyez et dégivrez-les de temps en temps pour qu’ils consomment moins et pour prolonger leur espérance de vie.
Lancez votre lave-vaisselle et votre lave-linge durant les heures creuses (entre 22 h et 6 h, le plus souvent, mais parfois aussi entre 12 h et 17 h), si possible en mode « éco ».
Cuisinez « malin » : faites bouillir l’eau à la bouilloire, couvrez vos casseroles lorsqu'elles sont sur le feu, éteignez ce dernier quelques minutes avant la fin de la cuisson…
Profitez des aides pour vos travaux de rénovation énergétique !
Des travaux d’isolation, le changement de la chaudière ou encore le remplacement des fenêtres peuvent réduire considérablement vos dépenses énergétiques, à long terme, mais l’investissement est considérable.
MaprimeRénov’, aides à la rénovation énergétique d'Action Logement, Éco-Ptz, prime économie d’énergie, aides locales… : l'Agence nationale pour l'information sur le logement (ANIL) met à votre disposition un outil, qui recense ces aides sur l'ensemble du territoire. Pensez à l'utiliser pour tout savoir à ce sujet.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)