Se dirige-t-on vers une baisse massive des aides au logement ? En tout cas, ces dernières font partie des 3 leviers de réduction des dépenses publiques, évoqués par le Premier ministre Édouard Philippe lors de son discours de politique générale.
Aides au logement : un grand chantier en prévision
Après avoir été diminuées par 2 fois sous le gouvernement précédent, les aides au logement pourraient encore être réduites sous le gouvernement d'Édouard Philippe. En effet, dans son discours de politique générale, le Premier ministre a annoncé vouloir « repenser les politiques publiques inactives », en évoquant les aides au logement, dont le coût est élevé et les résultats jugés insuffisants. Selon Edouard Philippe, « nous dépensons deux fois plus que nos voisins dans l’aide au logement et pourtant les Français continuent d’éprouver des difficultés à se loger ». Les aides au logement sont souvent accusées de faire monter les prix des loyers et d’être captées par les bailleurs comme des revenus supplémentaires, plutôt que par les locataires. On leur reproche également de ne pas lutter contre les inégalités entre les locataires du parc social et du parc privé, puisque les premiers peuvent cumuler un faible loyer et des aides au logement, contrairement aux seconds.
Bon à savoir
Dans son dernier rapport, la Cour des comptes propose de réduire les aides aux étudiants rattachés au foyer fiscal familial.
Un coût de 18 Mds € par an pour l'Etat
Les aides au logement, qui sont perçues par 6,3 millions de foyers et coûtent chaque année près de 18 milliards d'euros à l’Etat, pourraient être recentrées sur les plus démunis, comme le préconisait la Cour des comptes dans son dernier rapport. Par ailleurs, depuis janvier, l’exécutif a déjà inclus le patrimoine des allocataires dans le calcul des aides : s'il dépasse les 30 000 euros, les aides sont désormais dégressives. En revanche, dans les mois qui viennent, un coup de pouce devrait être donné aux ménages souhaitant effectuer la rénovation énergétique de leur logement, comme promis par Emmanuel Macron durant sa campagne. Le Crédit d’Impôt Transition Energétique (CITE), actuellement en vigueur, serait transformé en prime immédiatement perceptible au moment des travaux, et non l'année suivante, comme c’est le cas aujourd'hui.
Quel avenir pour le PTZ ?
Le prêt à taux zéro (PTZ) a été sensiblement renforcé ces dernières années. Cependant, le coût de ce dispositif s’élève à 1,7 Mds € par an. La Cour des comptes préconise donc de le réserver aux plus modestes pour le faire perdurer.
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